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Basket: les Français respirent après la victoire en Belgique

Le basket français respire après la victoire des Bleus en Belgique, 70 à 59, vendredi à Anvers, dans le premier match des qualifications au Mondial-2019, grâce à une énorme deuxième mi-temps.

On craignait le pire car la France, privée de ses joueurs de NBA et d'Euroligue, soit presque tous les meilleurs, alignait une équipe dépourvue d'expérience collective face à une sélection belge beaucoup moins diminuée.

Mais ces joueurs, de ProA pour la plupart, sont allés chercher une victoire aussi méritoire que cruciale. Ils devront récidiver dès lundi à Rouen contre la Bosnie, qui a commencé sa campagne en battant la Russie 81 à 76. La France doit éviter la dernière place du groupe E sous peine de manquer le Mondial-2019, et du même coup les Jeux de Tokyo.

Les Bleus d'abord ont eu peur! La première mi-temps a même été calamiteuse (25 points marqués!), surtout en attaque. C'était presque inévitable pour une formation qui n'avait eu que quatre jours pour acquérir un semblant d'automatismes. Mais après avoir eu jusqu'à treize points de retard, les coéquipiers de Boris Diaw ont enfin appliqué leur plan initial au retour des vestiaires: tout miser sur une défense de fer.

Le match a tourné dans le troisième quart-temps, lors duquel les Bleus sont passés pour la première fois en tête après un 14-0. Edwin Jackson, revenu de Chine pour aider l'équipe, a trouvé la mire au shoot (14 points) et Paul Lacombe, joueur de Monaco, s'est affirmé comme second leader offensif (13 points). Les Bleus ont enfin imposé leur supériorité physique à l'intérieur avec Louis Labeyrie (12 points) et Moustapha Fall, dissuasif avec ses longs bras.

Ces hommes ont du mérite! Et le basket français en général aussi, car la zizanie dans les instances dirigeantes l'a placé dans une situation impossible. Avec le système des "fenêtres internationales" instauré par la Fiba sur le modèle du football, les joueurs de NBA ne peuvent pas porter les couleurs de leur pays lors des deux premières séries de rencontres, en novembre et février (ils seront peut-être de retour pour celle de juin).

Mais ceux des grands clubs européens non plus car, à cause du conflit qui l'oppose à la Fiba (à propos des coupes d'Europe), l'Euroligue a refusé de déplacer les matchs qui tombaient en même temps que les rencontres internationales. A son corps défendant, un joueur comme Nando De Colo disputait ainsi une rencontre avec le CSKA Moscou vendredi pendant que ses compatriotes jouaient l'avenir du basket français en Belgique.

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