Accueil Sport Tous les Sports Autres Sports

Basket: l'Euro de vérité pour les Bleues

L'heure de la récolte. Vice-championne lors des cinq dernières éditions, l'équipe de France féminine aborde l'Eurobasket, à partir de jeudi à Ljubljana, avec l'obsession de monter sur la plus haute marche, un objectif qui avait motivé un changement de sélectionneur il y a un an et demi.

"On m'a appelé pour ça, c'est la volonté du staff, des joueuses et de la fédération. Donc on ne va pas dire qu'on vient pour terminer 3e, 4e ou 5e", assure à l'AFP Jean-Aimé Toupane, qui a remplacé à l'automne 2021 à la tête des Bleues Valérie Garnier, pourtant tout juste médaillée de bronze olympique.

Mais elle avait systématiquement buté sur la dernière marche européenne lors de ses huit ans de mandat. Un pedigree qui a poussé la Fédération à la remplacer, en vue de cette compétition et des JO-2024, par Toupane, entraîneur des moins de 20 ans qui n'avait auparavant jamais coaché d'équipe féminine.

L'heure de vérité est donc arrivée pour la fédération et le sélectionneur, pour qui tout autre résultat qu'un troisième titre de champion d'Europe (après 2001 et 2009) "serait un échec". "Je n'aurai pas peur d'en assumer les conséquences derrière: si demain je dois partir je partirai", affirmait-il le 25 mai après l'annonce du groupe élargi retenu.

Au nom justement de l'objectif suprême, qui nécessite de trouver des automatismes dans un temps de préparation réduit, Toupane s'est privé du facteur X Marine Johannès, qui souhaitait prendre le train en marche après un aller-retour à New York pour satisfaire à ses obligations contractuelles en WNBA.

Manque aussi à l'appel Gabby Williams, meilleure joueuse et marqueuse des Bleues au Mondial-2022 mais victime d'une commotion cérébrale mi-mai avec l'Asvel.

- "Double objectif" -

L'encadrement peuvent en revanche compter sur le retour de deux cadres absentes à ce Mondial en Australie: l'intérieure Sandrine Gruda, meilleure marqueuse de l'histoire de la sélection et alors blessée, et l'ailière Valériane Vukosavljevic, qui avait refusé de faire le déplacement faute de pouvoir emmener sa fille de neuf mois.

Malgré ces deux absences, celle de Johannès (blessée 48 heures avant le premier match) et une Iliana Rupert à court de jambes et d'automatismes, les Bleues étaient reparties la tête haute d'Australie, battues en quarts de finale par la Chine, future finaliste (85-71).

"On a bien commencé avec ce nouveau staff et cette nouvelle équipe, on veut continuer sur notre lancée et être encore plus performantes qu'à la Coupe du monde", insiste Marine Fauthoux, qui s'est installée au poste de meneuse lors de ce Mondial.

"On a un double objectif: préparer les Jeux et remporter médaille d'or", souligne de son côté Sarah Michel.

La capitaine et les Bleues, qui ont remporté leurs cinq matches de préparation, disposent jusqu'à un éventuel sacre d'un parcours piano dans une compétition moins dense que la Coupe du monde: premiers matches contre l'Allemagne (jeudi 20h45) puis la Grande-Bretagne avant la probable "finale" de leur groupe C contre la Slovénie, qui ne compte pas parmi les favoris mais jouera à domicile.

Terminer à la première place enverrait directement les Bleues en quarts de finale - alors que les deuxièmes et troisièmes de chaque groupe s'affrontent dans un barrage - et un adversaire plus abordable à ce stade, qui aura en plus voyagé depuis Israël où se joue l'autre phase de groupe de l'Euro.

Avant le début des choses sérieuses dans le dernier carré et de possibles retrouvailles avec la Belgique.

Il sera bien temps ensuite de penser, le cas échéant, à effacer dix ans de désillusions finales.

À lire aussi

Sélectionné pour vous