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Basket: Paris mise sur une alliance avec Axel Toupane

Champion de NBA avec Milwaukee il y a moins de six mois, Axel Toupane fait ses premiers pas avec le Paris Basketball samedi contre le leader de l'Elite Boulogne-Levallois (20h30) face au sélectionneur des Bleus, qu'il veut retrouver avec Paris-2024 à l'horizon.

Ils ne sont que six Français détenteurs d'une bague de champion de la ligue américaine. Axel Toupane (29 ans) est devenu l'un d'eux en participant à quatre matches de play-offs des Bucks au printemps, même s'il a peu joué (un peu plus de deux minutes en moyenne). Son recrutement par le Paris Basketball, tout juste promu en Elite, est le mariage d'un club aux dents rayant les parquets et d'un joueur fatigué de se les casser sur la NBA.

Le projet parisien, lancé en 2018 par David Kahn, ancien dirigeant des Timberwolves de Minnesota (NBA) est "jeune, ambitieux et assez sexy", brosse à l'AFP "Toups".

Actuel quinzième du championnat, Paris, qui s'est renforcé cet été avec l'arrivée de Kyle O'Quinn - près de 500 matches en NBA - vise les play-offs et donc le top 8 dès cette année. A terme l'Euroligue.

De son côté, malgré sa participation au titre de Milwaukee puis une saison en G-League - la ligue de développement de la NBA - plutôt remarquable (20,4 points, 7,6 rebonds), il n'a reçu que des offres de contrat de dix jours, de la part de Phoenix et Denver, précise à l'AFP son agent Yann Balikouzou.

- "Il avait fait le tour" -

"J'avais montré assez pour pouvoir prétendre à un contrat long, livre l'intéressé, las des allers-retours de la G-League à la NBA et des contrats 10-day. Peut-être que c'était une histoire de timing. Mais si à 28-29 ans, ça ne marche pas une deuxième fois, il faut prendre une décision. C'a été de venir à Paris."

Et pour un moment : jusqu'en juin 2024 a annoncé son nouveau club la semaine passée, soit un contrat de deux ans et demi, d'une durée significative pour un ancien joueur de NBA. Les joueurs passés par la Ligue nord-américaine, quand ils évoluent en Europe, ont souvent la bougeotte et courent les contrats. Tout ce dont Axel Toupane avait marre.

"Il avait fait le tour, décrit à l'AFP son père Jean-Aimé, sélectionneur de l'équipe de France féminine. Il est parti sept ans à l'étranger (dont des passages à Kaunas, l'Olympiakos et Malaga, ndlr). Il a vu comment c'était, il a beaucoup appris et il a côtoyé les meilleurs. A son âge, Axel souhaite se stabiliser."

"Quand tu es à l'étranger, tu restes un étranger, appuie le nouvel ailier de Paris. Pour construire quelque chose, ce n'est pas toujours facile. Je voulais rester en France plutôt qu'être dix mois sur douze hors de chez moi."

"Le fait d'être sur Paris facilite aussi ses autres activités", glisse son agent. A savoir la jeune pousse (Heex Technologies) et la maison de couture (Mazarine) dans lesquelles le basketteur-entrepreneur a investi, sans compter son association "Les prochains leaders" qui accompagne des lycéens.

- Plus de visibilité -

Le retour au pays de l'international français (25 sélections) l'aidera surtout à retrouver le maillot bleu qu'il n'a plus porté depuis la Coupe du monde 2019, conclue par une médaille de bronze.

"Je ne me suis pas dit que je revenais en France pour jouer devant Vincent (Collet) mais ça fait partie des choses positives", admet l'ailier, reconnu en particulier pour ses qualités défensives.

"Ca facilite la visibilité, appuie son père. Surtout qu'il était de l'autre côté de l'Atlantique et qu'on ne pouvait pas forcément regarder ses matches (de G-League, ndlr)."

Autre point positif, n'étant ni aux Etats-Unis ni dans un club disputant l'Euroligue, il pourra participer aux fenêtres internationales des qualifications à la Coupe du monde 2023 qui font souvent doublon avec le calendrier de la C1.

"Toups" a d'ailleurs pris contact avec le sélectionneur, qui fut aussi son entraîneur à Strasbourg, avant de s'engager avec Paris pour lui faire savoir qu'il était disponible pour les Bleus.

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