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Biathlon: Fillon-Maillet prend le large

Le Français Quentin Fillon-Maillet a réussi une excellente opération en tête du classement général de la Coupe du monde de biathlon en remportant jeudi le sprint de Ruhpolding, marqué par la défaillance de ses deux rivaux Emilien Jacquelin et Sebastian Samuelsson.

A moins d'un mois des Jeux olympiques de Pékin (4-20 février), Fillon-Maillet s'envole dans la course au gros globe de cristal. De nouveau dans une forme étincelante, il a largement dominé la concurrence grâce à sa redoutable efficacité au tir (10/10) pour signer son 4e succès cette saison, le 10e de sa carrière, et prendre un bel ascendant psychologique et comptable sur ses principaux adversaires.

Avec cette victoire, Fillon-Maillet possède désormais 72 points d'avance sur Jacquelin et 73 sur Samuelsson. Une belle marge pour celui qui a longtemps été dans l'ombre de Martin Fourcade et de Johannes Boe. Incapable l'année dernière de prendre la relève de Fourcade comme chef de file des Bleus, le Français a clairement passé un cap et peut légitimement rêver d'un couronnement en fin de saison au vu de sa belle régularité depuis le début de l'hiver.

En l'absence des meilleurs Norvégiens, qui ont décidé de faire l'impasse sur cette étape allemande dans l'optique des JO, Fillon-Maillet a été ainsi l'un des rares cadors à tenir son rang.

- "Pas peur d'être leader" -

Emilien Jacquelin, son dauphin en Coupe du monde, a commis 4 erreurs à la carabine pour terminer dans les profondeurs du classement (53e). Une contre-performance qui va lui coûter cher dans la perspective de la poursuite dimanche qu'il démarrera avec 1 min 42 secondes de retard sur Fillon-Maillet.

Sebastian Samuelsson a lui craqué sur son tir debout (2 fautes) pour terminer 18e.

"Porter le dossard jaune (de leader de la Coupe du monde, ndlr) ne m'a pas empêché de dormir et ça n'a pas été un stress supplémentaire. Je n'ai pas peur de cette position de leader et j'ai maîtrisé ma course de bout en bout. Sur le tir, j'étais à l'attaque et je n'ai pas douté. La forme en skis était correcte, ça répondait comme je voulais, c'est parfait", a réagi Fillon-Maillet à l'issue de son 2e succès d'affilée.

"Plus les années passent, plus j'ai de l'expérience et la victoire me fait de moins en moins peur", a-t-il ajouté. "J'ai de plus en plus de facilité à gérer la course et la pression. Cela intimide les adversaires. Dans le passé, c'est moi qui étais intimidé par Martin Fourcade ou Johannes Boe. Maintenant c'est moi qui me retrouve dans cette position avantageuse et ça me conforte dans l'idée que je peux jouer le général. C'est autant de confiance emmagasinée pour les Jeux olympiques."

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