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Boxe antidopage: au Conseil d'Etat, rejet préconisé du recours de Tony Yoka contre sa suspension

Le champion olympique de boxe Tony Yoka sera bientôt définitivement fixé sur son sort au Conseil d'Etat, où la rapporteure publique a de nouveau préconisé mercredi le rejet de son recours contre sa suspension d'un an pour trois "no show" aux contrôles antidopage inopinés.

La décision, qui clôturera le dossier, a été mise en délibéré et pourrait intervenir dans deux ou trois semaines.

Le boxeur français, champion olympique des super-lourds à Rio en 2016, a écopé d'un an de suspension ferme le 5 juillet dernier devant l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD), pour avoir manqué à trois reprises en moins d'un an à ses obligations de localisation pour des contrôles inopinés entre juillet 2016 et 2017.

Cette sanction correspond aux standards de l'Agence mondiale antidopage (AMA). Tous les sportifs de haut niveau doivent se soumettre à ces obligations.

A l'audience, la rapporteure publique a préconisé de rejeter tous les arguments soulevés par la défense de Tony Yoka, notamment ceux sur la proportionnalité de la sanction et sur le fait que l'AFLD se serait saisie trop tard du dossier.

"Nous trouvons même que l'Agence a été plutôt clémente", a lancé la rapporteure publique, l'AMA prévoyant des suspensions de deux ans ferme, ou d'un an minimum selon les circonstances.

Cette sanction a stoppé Yoka en plein dans sa "Conquête", marche en avant très scénarisée qui doit le mener jusqu'au titre mondial chez les professionnels, et pour laquelle il avait signé en 2017 avec Canal+, partenaire et diffuseur, un contrat d'exclusivité estimé entre 8 et 10 millions d'euros.

Le boxeur de 26 ans avait déjà échoué à faire annuler sa sanction lors d'une procédure d'urgence devant le Conseil d'Etat, qui a aussi repoussé une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) dans ce dossier.

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