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Boxe: Tyson Fury autorisé à combattre à nouveau

Fin d'un "cauchemar de deux ans" pour Tyson Fury, fin d'un feuilleton à rallonge pour la boxe et la lutte antidopage: l'ancien champion du monde (WBA-WBO-IBF) des poids lourds, qui n'est pas remonté sur un ring depuis novembre 2015, a été autorisé à combattre à nouveau mardi.

Le clan Fury et l'Agence britannique antidopage (UKAD) ont trouvé un "compromis" dans le conflit qui les oppose depuis un contrôle positif au stéroïde nandrolone en 2015, ont-ils annoncé dans un communiqué commun.

La nouvelle met fin à un dossier ouvert en juin 2016 et qui avait empêché le controversé boxeur de remonter sur le ring depuis son sacre WBA-WBO-IBF face à Wladimir Klitschko en novembre 2015.

Tyson Fury a salué la décision sur Twitter: "Devinez qui est de retour? #returnofthemac"

Tyson Fury et son cousin Hughie (23 ans), lui aussi poids lourds, avaient été contrôlés positif au stéroïde nandrolone en février 2015. Mais, l'UKAD n'avait pas condamné les deux hommes avant juin 2016, bien après le combat de Tyson Fury contre Klitschko.

Un délai que la directrice de l'UKAD Nicole Sapstead a justifié par la difficulté à prouver l'utilisation de nandrolone. Les deux hommes ont toujours affirmé ne s'être jamais dopés, assurant qu'avoir mangé du sanglier non castré pouvait expliquer la présence de métabolites de nandrolone dans les échantillons.

Mais le dossier Fury a aussi été compliqué par plusieurs autres rebonds. Notamment, un contrôle positif à la cocaïne en septembre 2016, une drogue qu'il a plus tard admis avoir pris pour l'aider à sortir de la dépression.

Ce même mois, le boxeur avait aussi refusé de fournir un échantillon à l'UKAD, ouvrant un nouveau volet de l'affaire.

- 'Je n'ai jamais reculé' -

"En tenant compte des arguments de l'autre camp et des risques inhérents au processus de résolution du conflit, chaque partie a accepté un compromis", écrit l'UKAD.

L'agence britannique a donc "maintenu" sa sanction de deux ans pour usage de stéroïdes mais fait marche arrière sur le refus de fournir un échantillon. Elle a choisi de conserver les résultats obtenus après février 2015, donc de maintenir les titres de Tyson Fury, en l'absence de nouveaux échantillons positifs après cette date.

Nicole Sapstead a toutefois réfuté l'idée que l'UKAD avait choisi cette voie pour éviter de se lancer dans un procès coûteux contre le clan Fury.

"Nous étions prêts à poursuivre ce dossier quel qu'en soit le coût, mais en prenant tout en considération, l'élément financier était un aspect" de l'affaire, a toutefois déclaré la dirigeante.

En conséquence, l'UKAD a prononcé une suspension de deux ans, à compter du 13 décembre 2015. Ce qui signifie que Fury est donc autorisé à combattre à nouveau dès mercredi.

La réaction du fantasque Anglais ne s'est pas fait attendre: "Je suis un combattant et je n'ai jamais reculé devant personne dans ma vie. Et je n'allais certainement pas reculer dans ce conflit".

"Hughie et moi avons toujours maintenu être innocents (...) Nous pouvons maintenant aller de l'avant sans être accusés d'être des tricheurs", a-t-il ajouté, expliquant être désormais capable de "mettre le cauchemar des deux dernières années derrière lui".

"L'année prochaine, je serai de retour pour faire ce que je fais de mieux, meilleur que jamais pour reprendre les couronnes qui me reviennent de droit", a-t-il clamé.

Il a ensuite lancé un avertissement à l'actuel champion en titre IBF et WBA, son compatriote Anthony Joshua, sur Twitter: "T'es où garçon? Je viens te chercher voyou (...)!"

En octobre, Fury avait affirmé qu'il comptait participer à "trois gros combats en 2018".

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