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Challenge européen: entre Lyon et Toulon, un "Mignonico" en finale

L'entraîneur de Lyon Pierre Mignoni affrontera vendredi en finale du Challenge européen son club de coeur, Toulon, dont il rejoindra le staff à l'issue de la saison. Un match forcément à part pour l'enfant de la Rade, même s'il affirme le contraire.

L'ancien demi de mêlée international n'a, officiellement, pas encore pris ses nouvelles fonctions au RCT, sous le maillot duquel il a évolué à trois reprises au cours de sa carrière avant d'en entraîner les lignes arrières dans la première moitié des années 2010.

Il y joue pourtant déjà un rôle en coulisses pour préparer le prochain exercice aux côtés de son futur collègue Franck Azéma.

"On s'appelle régulièrement, tous les jours pratiquement", a confié ce dernier après la qualification des Toulonnais en finale de la "petite" coupe d'Europe, quelques heures après les Lyonnais.

"On va se +brancher+ un peu, mais c'est de bonne guerre", avait-il plaisanté. "On sait que l'on va tous les deux se préparer au mieux pour cette finale".

Azéma le Catalan (51 ans) dit avoir "beaucoup de respect" pour Mignoni le Varois (45 ans), architecte de la montée du LOU en Top 14 en 2016, dès sa première saison aux commandes, avant d'en faire aujourd'hui l'une des valeurs sûres du championnat.

"Il a fait un gros boulot et je pense qu'ils en sont tous conscients à Lyon", a salué le manager du RCT, qui ne compte pas pour autant lui faire de cadeau vendredi soir (21h00) au stade Vélodrome de Marseille. "Je trouve que c'est beau d'amener l'équipe en finale, mais je n'ai pas envie de la lui laisser et lui non plus".

- "Bien finir pour lui" -

Ces retrouvailles à enjeu entre Mignoni et le RCT, à la fois son ancien et futur club, semblent être vécues un peu moins sereinement à Lyon, où les questions sur le sujet ont été éludées en conférence de presse en début de semaine.

"Il faut occulter cela. Peu importe qui on joue. Ce n'est pas le sujet, vraiment", a balayé l'intéressé avant la première finale européenne de l'histoire lyonnaise.

Annoncé cet hiver, son départ, un an avant le terme de son contrat, a été "digéré assez rapidement par le club et l'ensemble du groupe", a récemment affirmé à l'AFP le demi de mêlée international Baptiste Couilloud. "On s'y attendait, même si cela a été fait dans des conditions particulières (...) Nous avons, bien sûr, envie de bien finir pour lui".

Entraîneur à la fois ferme et proche de ses joueurs humainement, Mignoni ne veut pas faire de ses adieux à venir le moteur de la fin de saison du LOU, encore en course également pour la qualification en phase finale du championnat.

"Je sais que les mecs sont là. Pour le club et pas pour le coach sous prétexte qu'il part", disait-il en mars dans un entretien au quotidien L'Equipe.

Le natif de Toulon, élevé dans un quartier voisin du stade Mayol, s'était alors déjà brièvement projeté sur le premier "Mignonico" qui l'attendait, un mois plus tard en Top 14, face au club de ses premières amours.

"Ce sera un match comme un autre où je ferai tout pour que mon équipe performe, point barre", avait-il promis. Lyon avait perdu 43-10 à domicile.

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