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Championnats de France de natation: Stravius fidèle au poste

Jérémy Stravius, pilier de la natation française, a profité du 50 m dos à la fois pour se qualifier pour les Mondiaux-2019 et se libérer pour la suite des Championnats de France, avec le 100 m en tête, jeudi à Rennes.

Fidèle au poste, le co-champion du monde 2011 du 100 m dos (avec Lacourt) est de tous les grands rendez-vous internationaux depuis dix ans. L'année 2019 ne dérogera pas à la règle.

A mi-parcours, ils sont huit à avoir en poche leur billet pour les Mondiaux-2019, du 21 au 28 juillet à Gwangju, en Corée du Sud. Charlotte Bonnet, sur 100 m et 200 m, Mehdy Metella, sur 100 m et 100 m papillon, et Fantine Lesaffre, sur 400 m 4 nages, au titre de leur(s) médaille(s) individuelle(s) remporté(es) aux Championnats d'Europe l'été dernier.

Comme Stravius, Marie Wattel (100 m papillon), Béryl Gastaldello (100 m dos), David Aubry et Damien Joly (1500 m) ont eux rempli les critères de sélection dans le bassin breton.

Sur 50 m dos (course non-olympique), Stravius avait fait l'essentiel en nageant en 24 sec 65 en séries, à deux dixièmes de son record personnel, pour un chrono exigé de 24 sec 89. Le néo-Niçois de 30 ans, qui a quitté Amiens pour s'entraîner avec Fabrice Pellerin cette saison, a entériné sa qualification en s'imposant en finale (24.92), sous les yeux de Florent Manaudou, venu en spectateur pour cette fois.

"Ca me libère pour le reste des courses, se réjouit Stravius. Le plus important, ce n'est pas le 50 m dos, c'est vraiment les deux 100 m (nage libre et papillon, ndlr)."

"En crawl, avec Clément (Mignon), Maxime (Grousset), c'est un peu plus compliqué, ça va être un peu plus tendu", anticipe-t-il.

- Plus qu'une place sur 100 m -

C'est Mignon, revenu en début d'année sur sa décision de mettre un terme à sa carrière, qui détient pour l'heure le meilleur temps français sur 100 m en 2019 (48.84). Et Metella ayant déjà son ticket, il n'y en a plus qu'un de disponible (48.73 demandé) vendredi.

Pas de quoi faire trembler Stravius. "Nager vite le matin, je l'ai déjà fait cette semaine, je pense que je suis largement capable d'accrocher le temps du 100 m", assure-t-il.

A Nice, le nageur trentenaire a trouvé ce qu'il était venu chercher.

"Il y a tout le changement que je voulais. C'est surtout dans la façon de s'entraîner : faire des temps précis, avec un tempo précis", décrit-il.

Privilégier la qualité, "c'est la base avec Fabrice, il a toujours fonctionné comme ça. A mon âge, c'est important de ne pas miser sur la quantité, d'être de plus en plus précis dans ce qu'on fait", complète-t-il.

Même affaiblie par un récent virus, Bonnet (24 ans), sa nouvelle camarade d'entraînement, a elle signé en 1 min 56 sec 57 la sixième meilleure performance mondiale de l'année sur 200 m, sa distance de prédilection, celle sur laquelle l'or européen conquis en août dernier lui a ouvert les portes des Mondiaux-2019.

"C'était dans (les eaux de) ce que je visais. Je n'avais vraiment pas mieux ce soir (jeudi), c'est lié je pense au petit truc que j'ai chopé il y a deux semaines, ça a un peu amputé ma préparation", explique-t-elle.

"Mais ce n'était pas mon objectif de briller ici et de faire un chrono retentissant, souligne-t-elle. Il faut profiter du fait d'être qualifiée à l'avance, c'est un avantage, ce sera +tout bénef'+ au mois de juillet".

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