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Coupe d'Europe: Leinster et Ulster, l'atout fraîcheur ?

Une difficulté supplémentaire ? Toulouse et le Racing 92, qui jouent samedi un match capital de Coupe d'Europe sur le terrain du Leinster et de l'Ulster, pourraient pâtir d'un déficit de fraîcheur par rapport aux Irlandais, qui ont pu préserver leurs cadres depuis trois semaines.

Rien de nouveau sous le soleil des Celtes, qui privilégient clairement les joutes continentales au championnat domestique, le Pro 14. Lequel a pour seul objectif, avant la phase finale au printemps, de préparer la Coupe d'Europe et, pour les internationaux employés par leur Fédération, les test-matches du XV du Trèfle.

Le capitaine de la sélection, le talonneur Rory Best, a par exemple disputé depuis le début de sa carrière 100 matches de clubs de moins que son homologue français, Guilhem Guirado (209 contre 306), alors qu'il est... de quatre ans son aîné !

Le différentiel de temps de jeu entre les deux provinces irlandaises et les clubs français, obligés de batailler toute la saison en Top 14 pour accrocher la qualification, est également édifiant avant la double confrontation à venir.

Depuis la dernière journée de Coupe d'Europe, mi-décembre, la très grande majorité des cadres du Leinster n'a ainsi disputé qu'un match (sur trois). Et si cette gestion n'a pas permis à Jonathan Sexton de recouvrer à temps, pour le choc face à Toulouse, d'une blessure à un mollet, l'encadrement dublinois a seulement aligné ce qui ressemble à une équipe-type contre le Munster le 29 décembre.

- 'A double tranchant ?' -

Une semaine plus tard, face à... l'Ulster (samedi dernier donc), seuls deux des titulaires pressentis ce week-end figuraient sur la feuille de match, l'arrière Rob Kearney et le talonneur Sean Cronin.

Du côté de la province de Belfast (battue 40 à 7), ils étaient seulement trois à se dégourdir les jambes (Lowry, Shanahan et Warwick), quand leur adversaires franciliens, dans l'obligation de prendre des points, ont aligné leur équipe-type face à Toulon.

Bilan depuis le début de saison: l'ouvreur vedette du Racing Finn Russell affiche plus du double de temps de jeu de celui de Best (1015 minutes contre 441), et l'ailier de Toulouse Yoann Huget a joué un tiers de plus que le centre du Leinster Garry Ringrose (911 minutes contre 618).

Les clubs français aussi font tourner, à l'image de Toulouse le 23 décembre à Clermont, ou du Racing il y a deux semaines sur le terrain de Bordeaux-Bègles. Mais moins souvent, ce qui n'est pas forcément un désavantage selon Laurent Labit, comanager du Racing, qui a profité du choc face à Toulon "pour préparer à l’intensité de la Coupe d’Europe".

"Est-ce que c’est bien (de largement faire tourner) ? Est-ce que ce n’est pas aussi à double tranchant ? C’est toujours bon de protéger les joueurs mais le rythme et les automatismes ne reviennent pas comme ça, a développé Labit. Donc on verra."

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