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Coupe des nations d'équitation: la Belgique reine de beauté

Parole de cavaliers, la Coupe des nations est l'une des plus belles compétitions au monde de sauts d'obstacles, celle qui a nourri de grands champions d'équitation. Dimanche à Barcelone, pour ses 109 ans, elle a été brillamment remportée par la Belgique, devant la France.

Sur les terres très ensoleillées du club de polo de la ville catalane, les Belges ont enlevé la finale (12 points), avec 2 cavaliers ayant assuré un sans faute, Niels Bruynseels sur Gancia de Muze et Nicola Philippaerts sur H&M Harley v. Bisschop. Aucune équipe n'a réussi cette performance, permettant à la Belgique de dominer les Français, (2es, 16 pts) et les Irlandais (3es, 16 pts), au terme d'une finale élitiste qui a réuni 8 nations sur 50 pays participants.

"Vous pouvez interviewer tous les cavaliers, ils sont tous excités par ces épreuves par équipes. Dans le monde de l'équitation, les épreuves individuelles représentent 80% du temps. Mais l'épreuve par équipes, c'est aussi important, pour les plus pessimistes, et plus important, pour les autres", assure à l'AFP le Français Kevin Staut, qui a porté les Bleus en Espagne sur la 2e marche du podium.

Le cavalier français ne tarit pas d'éloges sur l'épreuve collective, qui lui a permis jeune de se lancer sur le circuit des grands jusqu'au titre olympique par équipes en 2016 à Rio.

"Sur la Coupe des nations, il s'agit d'un système de sélection et non pas une qualification via une ranking list. Ca permet aux chefs d'équipes de lancer des jeunes. Moi mes premières années au haut niveau se sont faites grâce aux Coupes des nations", raconte Staut.

- Pied à l'étrier -

Le Suisse Steve Guerdat est encore plus enflammé quand il parle de la Coupe des nations.

"Il n'y aurait pas d'équitation sans Coupe des nations. Il n'y a rien de plus beau que de représenter son pays dans le sport. C'est la base de la beauté de notre sport", explique le champion olympique individuel en 2012 et tout juste médaillé de bronze aux Mondiaux de Tryon (Etats-Unis).

Le Suisse aurait espéré mieux qu'une 8e place pour son pays sur cette finale mais il savait la partie difficile alors que les Jeux équestres mondiaux se sont terminés il y a seulement deux semaines.

Mais pas question pour lui de manquer ce rendez-vous - un parcours de 13 obstacles à passer dimanche en 80 secondes pour chacun des quatre cavaliers alignés par nation dont seuls 3 résultats sont comptabilisés.

"La Coupe des nations, c'est ce qui était retransmis à la télé quand j'étais gamin et c'est ce qui nous a donné envie, à nous 99% des cavaliers qui font ça aujourd'hui, de mettre le pied à l'étrier et de devenir cavalier un jour", poursuit Guerdat.

En 2016, 21.283 cavaliers de sauts d'obstacles ont été recensés par la Fédération internationale d'équitation (FEI) pour 47.693 chevaux.

"Si on parle chiffres, le saut d'obstacles est le sport qui a le plus de croissance et c'est notre plus grand sport. C'est assez excitant comme sport", relève la secrétaire générale de la FEI, Sabrina Ibanez.

En 10 ans, les compétitions de sauts d'obstacles ont fait un bond énorme. En 2007, il y avait 720 concours internationaux de saut d’obstacles. En 2017, il y en a eu 1700.

De quoi nourrir les rêves de futurs Steve Guerdat et autre Kevin Staut.

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