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Malmenées mais victorieuses de leurs trois matches du 1er tour, les basketteuses françaises vont passer au révélateur face au Monténégro en quarts de finale de l'Euro-2023, jeudi en début de soirée à Ljubljana (18h00), après une coupure de trois jours.
Au coeur de leur "marathon", expression souvent utilisée par le sélectionneur Jean-Aimé Toupane vers la quête d'un troisième titre continental après 2001 et 2009, les Françaises vont atteindre la barre des 30 km jeudi, après avoir passé une partie de la course au chaud.
Grâce à leurs trois succès conquis dans la difficulté contre l'Allemagne (58-50), la Grande-Bretagne (63-57) et la Slovénie (73-68), les coéquipières de Sarah Michel ont eu trois jours de pause. Il y avait même cinq jours entre deux matches à enjeu, puisque la qualification pour les quarts était déjà assurée dès vendredi soir.
"On n'est pas sorties de la compétition. Trois jours, c'est plus long que d'habitude, là ça nous a fait du bien de sortir un peu du contexte équipe", souligne l'ailière des Bleues Valériane Vukosavljevic, avant d'affronter le Monténégro, pour une nouvelle place dans le dernier carré continental.
"C'est une équipe qui a du coeur, qui se bat jusqu'au bout", souligne la capitaine Sarah Michel, joueuse la plus en vue d'une équipe de France encore en rodage sur ce début d'Euro. "Elles vont nous poser des problèmes que l'on a eu contre la Slovénie, avec ce basket des Balkans qui va vite et qui se passe bien le ballon", ajoute Vukosavljevic.
Le Monténégro a subi contre l'Espagne son seul revers de la compétition, 78 à 57 un score trompeur puisqu'elles étaient encore au contact à six minutes de la fin (59-55).
Le danger est rapidement identifié côté monténégrin, avec trois joueuses à museler: la meneuse Bozica Mujovic, l'ailière Milica Jovanovic et la pivot Natasha Mack, native du Texas et naturalisée monténégrine.
- Objectif huitième demie-finale consécutive -
Mack (14,8 points et 11 rebonds en moyenne par match), a joué plus de 30 minutes de jeu en moyenne par match, avec un match en plus que les Françaises dans les jambes. "Ca ne compte pas. Elles sont en rythme et nous on a coupé le rythme", se méfie Cathy Melain, assistante de Toupane.
Pour elle, l'entame de match sera primordiale pour l'équipe de France, comme l'a prouvé le barrage disputé et remporté par le Monténégro contre l'Italie (63-49), grâce à un 22-8 au premier quart-temps.
"Si elles commencent à mettre le premier, le deuxième, le troisième tir, on est mal! Ca va être le point sur lequel on va devoir se concentrer: leur dire dès le départ +Hé oh! On n'est pas l'Italie!+".
Côté français, la principale interrogation concerne Iliana Rupert. Touchée à l'épaule droite contre la Slovénie, l'intérieure de 21 ans est incertaine pour ce match, alors que les examens médicaux n'ont pas révélé de lésion majeure. Elle n'a pas participé à l'entraînement mardi.
Les Bleues sont venues en Slovénie avec un seul but en tête: la médaille d'or après être rentrées à la maison avec l'argent autour du cou en 2013, 2015, 2017, 2019 et 2021. La série est encore plus longue et impressionnante, si on prend les deux podiums supplémentaires en 2011 (bronze) et en 2009 (or).
Depuis 2009, la France n'a pas manqué le dernier carré d'un Championnat d'Europe. En cas de succès, elle se hisserait pour la huitième fois consécutive en demi-finale européenne, et améliorerait la marque russe entre 1999 et 2011 (sept demi-finales et médailles consécutives), loin toutefois de l'hégémonie soviétique des années 1950 à 1991 (22 finales consécutives et 21 sacres).