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Glasgow 2018 - Natation - Kimberly Buys, médaille de bronze du 50 m papillon, sauve l'Euro de la Belgique

(Belga) Kimberly Buys a sauvé, grâce à sa médaille de bronze dans le 50 m papillon, l'Euro de natation en grand bassin de la Belgique, jeudi à Glasgow. "On termine très bien" a estimé Philippe Midrez, le directeur technique francophone qui a quand même reconnu que le bilan belge était plutôt composé de "performances en demi-teinte et de performances décevantes. Ce ne sera pas un bon championnat. Kimberly, en bonne capitaine, a montré le chemin aux jeunes. Il faut se battre toujours, jusqu'au dernier jour, jusqu'au dernier mètre." La médaille a été la seule éclaircie dans le ciel chargé de Glasgow avec les deux autres finales (Louis Croenen 4e du 200 pap, Fanny Lecluyse 6e du 200 brasse).

Rik Valcke, en charge des élites flamandes, était lui aussi soulagé par la performance finale de Kimberly Buys. "Tout le monde dans l'équipe espérait qu'elle allait remporter une médaille. Pas seulement pour l'équipe mais aussi pour elle-même. C'était une sorte de revanche par rapport à son 100 m papillon (13e en demies après avoir signé le 4e chrono des séries). C'est vraiment une professionnelle." Son analyse de l'Euro belge était claire : "Il y a eu trop peu de records personnels (un seul Sebastien De Meulemeester sur 200m libre lors du relais, ndlr). D'un côté, les nageurs expérimentés ont manqué de peu leurs PR (record personnel), d'un autre côté les jeunes qui participaient à leur premier grand tournoi seniors n'étaient pas prêts. Malgré cela, ces jeunes ont montré une belle progression cette année et méritaient de recevoir une chance. L'Euro a été un apprentissage pour eux. On investit dans certains d'entre eux. Si on n'investit pas dans les jeunes, on ne peut pas espérer aller un jour en finale dans ces grands tournois." "Les jeunes se sont rendus compte de la différence de mentalité entre les juniors et les seniors qui sont plus sérieux. Ils ont vu qu'il fallait vraiment s'engager pour aller en demi-finales. C'est ce qu'on peut regretter parfois c'est que certains n'ont pas tout donné. Il va falloir faire des évaluations. A-t-il, a-t-elle assez de talent, ou non, et allons-nous continuer à investir en eux ?" Une nouvelle génération a été appelée et n'a pas vraiment répondu. "Il lui faut acquérir de l'expérience dans des meetings internationaux à La Haye, Eindhoven, Rome, Stockholm en Norvège" a-t-il ajouté. La natation a beaucoup investi ces dernières années dans les relais avec succès (argent en 4x200 libre messieurs à Londres en 2016 et bronze à Berlin en 2014, bronze en 4x100 libre messieurs à Londres, ndlr). "Evidemment, l'absence de Pieter Timmers a été très dommageable dans le 4x100. Jasper Aerents et Emmanuel Vanluchene restent indispensables parce que les jeunes ne sont pas encore prêts pour le 4x100." Les relais mixtes étaient la grande nouveauté belge de l'Euro. "Le 4x100 4 nages était une grande interrogation. Nous voulions nous situer. Nous avons besoin de quelqu'un de plus rapide en dos. Vanluchene a fait son possible mais ce n'est pas sa spécialité. Du coup, on se retrouve tout de suite derrière (dès le 2e relais, ndlr). Chez les dames, le problème en dos est encore plus criant. Il faut bien évaluer si nous disposons d'assez de nageurs pour s'aligner dans tous les relais. Et dans lesquels nous avons une chance de briller. A Tokyo, on peut se qualifier dans le 4x100 et 4x200 libre messieurs. Le 4x200 dames aura besoin d'un petit miracle. Il faudra être Top 12 aux Mondiaux 2019 (pour être qualifié pour les JO de Tokyo). Le problème de la natation belge est que le groupe des élites est trop étroit." . (Belga)

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