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Solide comme un roc: Tiger Woods a réussi son retour sur les greens après sept mois d'absence, jeudi au Genesis Invitational, en bouclant son premier tour avec trois birdies aux trois derniers trous, un finish épatant qui le place deux coups sous le par.
La superstar du golf, aux 15 titres du Grand Chelem, a rendu une carte de 69, le positionnant au 27e rang, à cinq longueurs de deux coeladers: les Américains Max Homa et Keith Mitchell (64, -7)
Un come-back en a caché un autre au Riviera Country Club, puisque jusqu'au N.16, Woods affichait un score insatisfaisant de +1, résultant de deux birdies et trois bogeys. Et si, au gré du parcours, cela n'a pas entamé sa joie de revenir à la compétition, dans un mini-groupe complété par ses amis Rory McIlroy et Justin Thomas, avec lequel il eut même un début de fou rire au départ du N.4, l'heure n'était pas trop à l'optimisme pour la suite.
Alors, comme il a toujours su le faire durant sa prodigieuse carrière, le "Tigre" a rugi sur les trois derniers trous, alignant des putts parfois lointains récompensés d'autant de birdies, qui ont fait monter les décibels chez les fans survoltés aux abords.
"J'ai quand même réussi à frapper quelques bons coups. Même si j'ai eu une petite mésaventure au milieu, j'ai su me battre. C'était une belle fin de parcours", a convenu après coup l'Américain de 47 ans, dont le sourire en disait long sur le plaisir de pouvoir revivre de tels moments.
D'autant qu'il n'a pas trahi de faiblesse sur le plan physique à Pacific Palisades. Il y a quasiment deux ans, non loin de ce lieu, il avait eu un grave accident de voiture, qui lui causa plusieurs fractures ouvertes aux jambes, la droite ayant été la plus endommagée, qui ne donnaient guère d'espoir quant à la poursuite de sa carrière.
- Solide physiquement -
Mais Woods a su s'en relever. Il avait réussi un retour inespéré en avril 2022 au Masters d'Augusta, avant de jouer au Championnat PGA puis au British Open. Et si on ne l'avait plus revu jouer depuis, c'est parce qu'il a dû soigner une fasciite plantaire.
"La clé, c'est la récupération d'un jour à l'autre. Ma jambe est en meilleur état que l'année dernière, mais c'est ma cheville qui pose souci", avait-il prévenu cette semaine.
Les prochaines heures donneront un élément de réponse, mais le programme est déjà connu. "Dès que je rentre à l'hôtel, ce sera glace et traitement sans arrêt, pendant toute la nuit. Malheureusement, cette jambe ne sera plus jamais ce qu'elle a été, alors je dois m'adapter", a expliqué celui qui ambitionne de devenir, tout seul, le joueur le plus titré dans l'histoire de l'USPGA. Il partage en effet le record du plus grand nombre de victoires (82) avec Sam Snead.
Bien loin de rivaliser avec son palmarès, c'est donc un duo plutôt inattendu qui a pris le meilleur départ.
Parti dans le "back nine", Max Homa (12e mondial) a, comme son glorieux aîné, réussi trois birdies sur les trois derniers trous. Keith Mitchell (56e mondial) a aussi fini avec huit birdies et un bogey.
Derrière eux, Jon Rahm (65) suit de près à la troisième place, à un coup (-6). En cas de victoire dimanche, l'Espagnol peut devenir N.1 mondial en lieu et place de l'Américain Scottie Scheffler, pas toujours à la fête sur ce premier tour mais sous le par tout de même (44e, -1).
Un scénario qui peut aussi concerner Rory McIlroy, en embuscade en 7e position (-4).