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Hand: au Final 4, "on ne sait jamais ce qui peut se passer", souligne Nikola Karabatic

"On ne sait jamais ce qui peut se passer" au Final Four de la Ligue des champions, explique le demi centre du PSG et des Bleus Nikola Karabatic, qui s'est prêté pour l'AFP à un entretien croisé avec son frère Luka, avant d'affronter Aalborg samedi à Cologne.

Q: Que représenterait un sacre en C1 ensemble, après tous vos titres en sélection?

R: Nikola Karabatic: "On ne compare pas. Champion du monde, champion d'Europe, c'est à part. La Ligue des champions, c'est un rêve de la gagner ensemble bien sûr. On a fait une finale avec le PSG il y a quatre ans, et perdu d'un but à la dernière seconde. On avait presque atteint notre objectif. On espère y arriver un jour, mais être à nouveau présent au Final 4, c'est quelque chose d'important."

R: Luka Karabatic: "C'est un énorme objectif, pour moi personnellement mais surtout pour le club. On a envie que le PSG soulève ce trophée, mais on sait comme c'est difficile et comme ce week-end est périlleux. (Un titre) aurait une grande signification. On est conscient du challenge et on fait tout pour atteindre ce rêve."

Q: Pourquoi le Final 4 est-il périlleux?

R/LK: "Ça se joue en 48 heures, un format très particulier avec peu de temps de préparation. On n'a pas l'habitude de rencontrer cela. Chaque année, il s'y passe des choses incroyables et la logique n'est pas vraiment respectée. Plein de facteurs rentrent en jeu: la réussite, la chance, répondre présent au bon moment. Beaucoup de planètes doivent être alignées, on va essayer d'en aligner un maximum."

Q: Celui de 2017 vous a-t-il le plus frustré?

R/NK: "On faisait figure de favori et on perd à la dernière seconde (24-23) face au Vardar Skopje. Quand on perd d'un but, avec même pas un jour de récupération entre les deux matches, c'est dur. Cette année-là, on le méritait autant que l'équipe adverse. Le Final 4 est une compétition particulière et y arriver, c'est déjà un exploit. Et quand on y est, on ne sait jamais ce qui peut se passer."

Q: Comment jugez-vous votre saison jusqu'ici?

R/LK: "C'est une saison particulière avec la pandémie de Covid-19, la préparation d'avant-saison, la blessure de Niko… Beaucoup de (nouveaux) joueurs sont arrivés, des joueurs importants nous ont quittés. Si en début de saison on avait dit que l'on gagnerait la Coupe de France, le championnat avec un record de victoires et que l'on serait au Final 4, tout le monde n'aurait pas misé sur nous. Il y avait beaucoup de dangers et il fallait se remettre en question. Pour l'instant, on en tire le meilleur et on veut finir en apothéose."

Q: Nikola, vous revenez à temps après une rupture du ligament croisé antérieur du genou droit. Comment s'est passée cette période sans compétition?

R/NK: "C'était une nouveauté pour moi d'avoir une grosse blessure, de vivre cette rééducation. Ca s'est très bien passé, j'ai bossé tous les jours avec le staff médical pour revenir le plus vite possible. J'avais l'objectif de faire quelques matches en fin de saison et d'être prêt si le club se qualifiait pour le Final 4. Mes souhaits ont été exaucés avec ce superbe match contre Kiel (tenant du titre, ndlr) en quarts. Je suis super heureux d'avoir pu traverser ces sept mois en m'entraînant bien."

Q: Luka, qu'est ce qui vous impressionne chez Nikola?

R/LK: "Beaucoup de choses, mais sur la dernière année, c'est de voir à quel point il a tout de suite basculé dans sa rééducation en se fixant un objectif très tôt. Il y a eu un énorme investissement. C'était celui qui passait le plus de temps à la salle. C'est une blessure assez importante. Voir comme il a vite récupéré et qu'il est déjà prêt, c'est assez impressionnant, surtout à son âge (37 ans). Enfin, il n'est pas vieux, mais il est plus proche de la fin de sa carrière que du début."

Q: A l'inverse Nikola, qu'est-ce qui vous marque chez Luka?

R/NK: "Un peu tout. Dernièrement, c'est le quart de finale retour contre Kiel. La veille, il a eu une anesthésie générale avec la pose d'une sonde pour un calcul rénal, et le lendemain il joue une heure et fait un match énorme. C'est impressionnant. Je suis fier de lui."

Propos recueillis par Thomas BACH

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