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Le PSG a échoué d'un cheveu aux portes de la finale de cette Ligue des champions de hand qui se refuse toujours à lui, battu samedi en demi-finales à Cologne pour la troisième fois en quatre ans, cette fois par Kielce (25-24) après avoir eu deux balles de prolongation.
Finaliste en 2017 et également demi-finaliste en 2016 et 2018, il devra attendre encore au moins une année pour soulever cette C1 tant convoitée qu'il espérait enfin remporter malgré la perte de trois joueurs majeurs l'été passé (Kounkoud, Remili et Hansen).
Et bien que diminué sur la base arrière avec l'absence de Nikola Karabatic (blessé à la jambe droite depuis début 2023) et un Elohim Prandi victime d'une fracture de la main gauche il y a deux semaines.
L'arrière gauche est entré, la main gauche bandée et protégée par une coque (il tire de la droite), en toute fin de première période à la place de Petar Nenadic, son habituel remplaçant en difficulté (un tir marqué sur cinq tentatives).
Avec ses quatre buts (sur dix tirs cependant), il a été l'un des artisans du retour des Parisiens, repassés en tête à dix minutes de la sirène (21-20) après un but de Luc Steins fructifiant un arrêt de Jannick Green sur un pénalty d'Alex Dujshebaev.
Quelques minutes plus tôt, les Polonais avaient eu une balle de 21 à 17.
- "Pas su conclure" -
"C’est frustrant car on pensait peut-être avoir fait le plus dur. On était repassé devant, on n’a pas su conclure" a déploré Luka Karabatic.
Le capitaine parisien et ses équipiers pourront aussi regretter ces deux balles de prolongation manquées dans la dernière minute (24-25).
La première par Steins, qui a buté à 25 secondes du terme sur Andreas Wolff, l'un des hommes du match, auteur du même pourcentage d'arrêts que son homologue au PSG Andreas Palicka (35%) mais qui s'est montré plus décisif.
Car le gardien de la sélection allemande a dans la foulée arrêté l'ultime tentative, de Prandi, juste avant la sirène, après que Paris eut bénéficié d'une dernière munition inespérée après avoir intercepté la balle.
Une ultime action interrompue une première fois par les arbitres, juste après la récupération parisienne.
"Je ne sais pas pourquoi ils ont sifflé alors que je jette la balle à Ferran (Solé) et que (les Polonais) ne sont pas en place. C'est comme ça, c'est le handball. Je ne veux pas parler de l'arbitrage: si je marque sur mon dernier tir on joue la prolongation et tout est encore ouvert" a estimé Steins.
- Prandi s'en "veut beaucoup" -
C'est donc ensuite Prandi qui a buté sur Wolff, à la sirène, son tir freiné par la défense polonaise.
"J’ai eu beaucoup trop de déchet au tir dans des situations importantes, je m’en veux beaucoup. On aurait tous mérité d’aller en finale. Je n’ai pas les mots" a regretté l'arrière gauche.
Prandi a été défendu (comme Steins) par son partenaire Mathieu Grébille: "+Elo+ a été très courageux, on ne peut pas lui en demander plus. Luc, pareil. Toute la saison, ils ont tellemement donné. Forcément quand un match se joue à un but on regarde les dernières actions, mais on a tous fait des erreurs."
Les Parisiens, gênés dans leur jeu autour des pivots par la défense polonaise (3/5 seulement pour Kamil Syprzak) et qui ont peu trouvé leurs ailiers (trois buts), ont en effet aussi connu un gros trou d'air en début de seconde période: ils ont attendu neuf minutes avant de trouver la faille!
"On n'a pas assez bien joué en attaque: on ne marque que 24 buts alors que d'habitude on en marque toujours plus de 30", a souligné Steins.
Il regardera dimanche Kielce, avec son trio français (Nahi, Kounkoud et Tournat), tenter de remporter face aux Allemands de Magdebourg sa deuxième Ligue des champions (après 2016), un an après avoir perdu en finale (contre Barcelone).
Paris devra de son côté se contenter d'un neuvième titre de champion de France de rang.