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JO-2018: Descente messieurs et géant dames, 4 heures de ski non stop jeudi

La descente messieurs et le géant dames, annulés respectivement dimanche et lundi à cause du vent soufflant en rafales jusqu'à 100 km/h, ont été reprogrammés jeudi pour un non stop de quatre heures de ski alpin entre les sites de Yongpyong et de Jeongseon.

Les organisateurs n'avaient pas trop le choix et ils prient désormais Eole pour que les épreuves de vitesse féminines, qui débutent samedi à Jeongseon avec le super-G, soient épargnées.

La première manche du slalom géant est prévue jeudi à 10h00 (02h00 françaises) et la seconde à 13h45 (05h45 françaises) à Yonpyong. Entre les deux "runs" des géantistes la descente messieurs prendra place à 11h30 (03h30 françaises) à une quarantaine de km, à Jeongseon. Le Super G messieurs, prévu initialement jeudi, a du coup lui été repoussé à vendredi.

Les diffuseurs ont tous les droits, et imposent donc un chassé-croisé inédit qui, malheureusement, fait perdre une exposition précieuse à l'épreuve-reine des JO d'Hiver . Pourtant il devrait y avoir du suspense: quasiment tous les descendeurs ont prédit une arrivée serrée après les entraînements.

"Ici l'arrivée est facile à rejoindre mais gagner est difficile": le Norvégien Aksel Lund Svindal plante ainsi le décor d'une piste relativement facile à skier, sans mur ni gros saut, mais difficile à interpréter.

Et, in fine, l'histoire retiendra le vainqueur. Les Français peuvent s'appuyer sur leur tradition d'exploits olympiques dans la discipline, bien plus que leur forme du moment, pour espérer monter sur l'Olympe.

Cinq succès tricolores ont en effet égrené 70 ans de descente aux JO, depuis Henri Oreiller en 1948 à Saint-Moritz jusqu'à Antoine Dénériaz, aux Jeux de Turin-2006.

Si Jean Vuarnet (Squaw Valley-1960) et plus encore Jean-Claude Killy (Grenoble-1968) s'étaient imposés en favoris, Jean-Luc Crétier avait causé la surprise en 1998 à Nagano, le jour où l'Autrichien Hermann Maier s'était crashé pour devenir "Herminator".

- En souvenir de Poisson -

Il y a 20 ans justement, la descente avait été repoussée de jour en jour à Hakuba, site de l'alpin, à cause du brouillard et de la neige. Les organisateurs à Pyeongchang souhaitent éviter ce scénario. "La descente reste la priorité, avec un départ du haut", a rappelé Markus Waldner, le directeur de la course.

La clan tricolore se sent "capable d'aller chercher un podium", assure Xavier Fournier, responsable d'un groupe vitesse encore marqué par la mort accidentelle de David Poisson (lors d'un entraînement non officiel au Canada) .

"Nous avons tous David dans notre coeur. Ils auront cette force le jour de la course, mais ils doivent avant tout courir pour eux", estime Xavier Fournier.

Adrien Théaux, le leader du groupe, et Brice Roger, en vue lors des entraînements la semaine dernière, sont les plus indiqués pour causer la divine surprise.

Pourtant, ce sont bien les meilleurs descendeurs de l'année, notamment le Suisse Beat Feuz (trois victoires sur le circuit majeur) et les Norvégien Svindal (deux succès) et Kjetil Jansrud, qui aimantent les pronostics pour l'or. Avec l'Allemand Thomas Dressen, vainqueur à Kitzbühel, en outsider intéressant.

- Co-favorite -

En géant, Tessa Worley est pour sa part sous les feux de la rampe, co-favorite avec l'Allemande Viktoria Rebensburg, la prodige américaine Mikaela Shiffrin et l'Italienne Federica Brignone.

Depuis le début de la saison, Worley, double championne du monde (2013/207) et tenante du petit globe de cristal de la discipline, récompense de sa régularité au sommet, a péché par des bas et des hauts, entre une première manche souvent en deçà de son potentiel et une seconde plus accomplie.

La skieuse du Grand-Bornand (Haute-Savoie) a trouvé la clé juste avant les Jeux, lauréate du géant de Lenzerheide, en Suisse, le 28 janvier.

"D'être assez simple dans ce que je fais, c'est vraiment comme ça que j'arrive à être la plus performante, et puis d'être concentrée dans les moments où il faut vraiment", indique la Bornandine, couronnée une première fois aux Mondiaux, en 2013 à Schladming.

Peut-être la clé pour décrocher cet or olympique qui fuit les Bleus en ski alpin depuis douze ans...

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