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JO-2018: l'heure d'entrer dans la danse pour Papadakis et Cizeron

L'heure d'entrer dans la danse est arrivée. Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron lancent leur quête d'or olympique lundi aux Jeux de Pyeongchang, avec pour rivaux N.1 les Canadiens Tessa Virtue et Scott Moir, leurs partenaires d'entraînement à Montréal.

Dès leurs premiers pas de danse sur la glace olympique, la semaine dernière lors de la compétition par équipes - qu'ils ont remportée avec le Canada - Virtue et Moir, champions olympiques en 2010 et vice-champions olympiques en 2014, ont donné le ton: il n'y a que l'or qui les intéresse.

"On est ravi d'avoir gagné l'épreuve par équipes, mais ça ne veut pas dire qu'on veut moins le titre individuel. On ne va pas se relâcher", a prévenu le Canadien. "Le but de notre retour (après deux ans de pause entre 2014 et 2016, ndlr), c'était d'obtenir l'or pour nous deux."

"On n'a jamais été aussi bien entraîné, jamais aussi bien préparé pour une compétition", n'a cessé de répéter sa partenaire la semaine dernière.

"On est confiant, on est prêt, on est fort", a-t-elle encore affirmé.

Tous les deux sont prompts à mettre en avant leur expérience, eux qui vivent, à 28 ans pour elle et 30 ans pour lui, leurs troisièmes JO, et sont désormais doubles médaillés d'or et doubles médaillés d'argent, quand Papadakis et Cizeron, respectivement 22 ans et 23 ans, découvrent le rendez-vous olympique.

- Expérience -

"Ce qu'on a comme atout, c'est notre expérience en comparaison avec nos concurrents. On veut s'appuyer là-dessus", confirme Moir.

Ce déficit d'expérience ne préoccupe pas Papadakis. "C'est la même chose qu'on a à produire une fois qu'on est sur la glace. On essaie toujours de rentrer dans notre bulle et de faire ce qu'on a à faire", souligne-t-elle.

Voilà pour les déclarations. Il n'en reste pas moins que le début de saison incite à l'optimisme pour les Français: chahutés l'hiver dernier par le retour à la compétition du duo canadien qui les a délogés du trône mondial, ils ont idéalement repris la main cette saison, en s'offrant leur toute première victoire sur leurs partenaires d'entraînement à Montréal et en volant de records du monde de points en records du monde de points.

Et le fait que Virtue et Moir n'aient pas profité de leurs deux programmes patinés lors de l'épreuve par équipes - solides néanmoins - pour répliquer pendant qu'eux continuaient à s'entraîner au calme à Montréal n'est pas pour leur déplaire.

"C'est sûr qu'ils n'ont pas battu, et même d'assez loin, les records de Gabriella et Guillaume, ce qui est une bonne chose pour entamer la compétition individuelle avec confiance", estime leur entraîneur Romain Haguenauer, qui travaille également avec les champions du monde en titre.

- Perfection technique et émotion -

Papadakis et Cizeron n'ont eu besoin que du temps d'une olympiade pour se construire un imposant palmarès: doubles champions du monde (2015 et 2016), vice-champions du monde en titre et quadruples champions d'Europe en titre (2015-2018). Un seul obstacle les a ralentis: précisément le retour sur la glace de Virtue et Moir.

Pour éviter que le scénario de Helsinki se reproduise sur la glace de Gangneung, la ville côtière qui accueille les sports olympiques de glace, Cizeron a une idée de la recette.

"Notre but, c'est d'avoir un contenu technique presque parfait, parfait si possible, et en plus de ça, de délivrer des émotions les plus fortes possibles au public et aux juges, explique-t-il. Si la combinaison de ces deux éléments se passe bien, normalement ça devrait rouler."

"On est conscient qu'on a nos chances de gagner si on fait des programmes parfaits. Après, il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué", résume-t-il.

Quant à l'éventuelle pression induite par le fait que la glace française attend de monter sur un podium olympique depuis seize ans et le sacre de Marina Anissina et Gwendal Peizerat en 2002, déjà en danse sur glace, pas question d'y céder. "On a la pression qu'on se donne", tranche Papadakis.

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