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JO-2020: frustrées par l'Euro, les basketteuses françaises en quête d'une nouvelle épopée

Après l'immense frustration de la médaille d'argent à l'Euro-2021, les basketteuses françaises se lancent à l'assaut du podium olympique à Tokyo, avec l'espoir de connaître une épopée similaire à celle des "Braqueuses" argentées en 2012, mais devront d'abord s'extirper d'un groupe compliqué.

L'immense défi au début de l'été était connu de toutes: disputer deux compétitions majeures --un Championnat d'Europe puis les Jeux olympiques-- en l'espace de sept semaines et demie.

Mais la défaite en finale de l'Euro-2021 contre la Serbie, la cinquième consécutive sur la dernière marche vers le sacre continental, a fait mal au moral des Bleues, qui espéraient rentrer de Valence (Espagne) en alchimistes, transformant l'argent en or.

"Dès qu'on s'est retrouvé une semaine après, on a essayé de prendre tout ce qu'on a su faire de bien pour le remettre aux JO et corriger ce qu'on n'a pas su bien faire pour aller chercher une médaille" à Tokyo, souligne Iliana Rupert, qui disputera ses premiers Jeux olympiques à 19 ans.

Le match de préparation disputé le 10 juillet à Paris-Bercy devant près de 9.000 spectateurs et surtout le joli succès contre l'Espagne (80-75) leur a redonné le sourire.

- Format raccourci -

"Bercy nous a permis de basculer, parce qu'on a retrouvé de l'énergie et de l'intensité. Aujourd'hui, on a tiré des enseignements, on a travaillé des choses qu'il fallait adapter, corriger et perfectionner", assure de son côté la sélectionneuse Valérie Garnier.

Au premier tour, les Françaises devront commencer mardi contre le Japon, pays hôte au jeu atypique et avec un horaire très matinal, à 10h00 du matin à Tokyo (03h00 françaises).

"Les Japonaises ont gardé leur identité. Ça va très vite au sol, ça tire, c'est très rapide. C'est un style de jeu dont on n'a pas l'habitude. C'est une équipe qui peut ou qui va nous embêter", prévient Valériane Vukosavljevic.

En 2016, la défaite contre le Japon à Rio (défaite 79-71 en dernier match de groupe) avait été sans conséquence, alors qu'un tel résultat à Tokyo hypothèquerait grandement les chances de qualification pour les quarts, dans un format raccourci (quatre groupes de trois et non plus deux groupes de six) où chaque panier va compter.

Après le Japon, les Bleues affronteront le Nigeria vendredi et surtout trois jours plus tard, elles termineront leur premier tour contre les invincibles Américaines, qui n'ont plus perdu en compétition internationale depuis la demi-finale du Mondial-2006 (défaite face à la Russie), soit 63 victoires de rang.

- Secteur intérieur fort -

Présentes pour la troisième fois consécutive aux Jeux, les Françaises espèrent retrouver une nouvelle fois le dernier carré, comme en 2012 et en 2016, et surtout monter sur le podium, pour refaire le coup de Londres quand les Braqueuses de Céline Dumerc avait ramené l'argent.

"C'est une équipe de France qui a beaucoup mûri au travers des compétitions ces dernières années. On a un groupe qui vit bien ensemble depuis très longtemps", souligne Diandra Tchatchouang.

En 2016, déjà sans Dumerc qui avait dû renoncer aux Jeux quelques semaines avant le début du tournoi, les joueuses de Valérie Garnier s'étaient inclinées en demies contre les Américaines et avaient vu les Serbes leur barrer la route du podium olympique.

Cette année, la France a des atouts à faire valoir, notamment dans le secteur intérieur, avec l'expérience de Miyem, Helena Ciak et Sandrine Gruda, et la jeunesse d'Alexia Chartereau et de Rupert.

À la mène, la préparation a été chamboulée par la blessure (cheville droite) de la titulaire Olivia Epoupa après moins de deux minutes lors du premier match de l'Euro-2021 contre la Croatie. À ce poste-clé, les jeunes Marine Fauthoux (20 ans) et Alix Duchet (23 ans) se partageront les temps de jeu.

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