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JO-2020 - Hand: les Bleues ne se brûlent pas pour leurs débuts face à la Hongrie

Elles ne voulaient pas "cramer de joker": les handballeuses françaises ont gardé toutes leurs cartes en main, avec un court succès face à la Hongrie (30-29) dimanche pour leur première levée du tournoi olympique au Yoyogi stadium de Tokyo.

De premiers points bienvenus pour les Bleues qui ont hérité aux Jeux d'un groupe dense au premier tour avec dès mardi l'Espagne, puis la Suède, la Russie (sous drapeau neutre) et pour finir le Brésil qui a tenu tête aux Russes (24-24).

"C'est le groupe de la mort, a insisté dimanche le sélectionneur Olivier Krumbholz. Les poules sont déséquilibrées, il y a eu trois matches à plus de 10 buts d'écart dans l'autre groupe. Chez nous, ça va être la bagarre à tous les matches."

A commencer par le premier contre la Hongrie. En quête du seul titre qui leur manque - l'or olympique -, ses joueuses ont bien failli renouer avec leur mauvaise habitude: une défaite inattendue pour leurs débuts.

Comme contre la Corée du Sud, ici même au Japon lors du Mondial-2019 à Kumamoto. Comme à l'Euro-2018 et avant lui, le Mondial-2017.

- "Un petit trou" -

Après un départ canon, les Françaises se sont effritées en défense, leur habituel point fort. "On a bien commencé le match, mais derrière on a eu un petit trou", reconnaît Laura Flippes.

Au 4-0 infligé dès l'entame aux Hongroises a succédé un 4-0 subi par les Bleues, qui étaient toujours à égalité (12-12) à trois minutes de la pause et pouvaient remercier Amandine Leynaud.

Bien présente après avoir été préservée lors du dernier match de préparation contre le Monténégro - comme la pivot Pauletta Foppa - la gardienne a permis aux Bleues de ne pas passer derrière la Hongrie.

"Je pense que c'est une équipe qui va se qualifier, analyse Olivier Krumbholz. Elles ont les armes pour embêter à peu près tout le monde en quarts de finale."

En plus des 7 arrêts de Leynaud en première période (39%), il a fallu deux coups d'éclat d'Estelle Nze Minko pour qu'elles se détachent juste avant la pause (15-12) avec un but en contre-attaque, puis une interception convertie en but par Flippes.

Un avantage ensuite géré tant bien que mal par cette équipe de France championne du monde en 2017 et d'Europe en 2018, mais amoindrie par les blessures en série au printemps: celles de la capitaine et ailière gauche Siraba Dembélé, l'arrière gauche Orlane Kanor et l'arrière droite Aïssatou Kouyaté.

"Moi qui suis plutôt perfectionnistes de base, je me fiche de la manière ce soir", a évacué Grâce Zaadi, dont aucun des 10 buts n'était de trop pour s'imposer. "C'est le début de la compétition. On va progresser, je sais qu'on va monter en puissance."

L'adversité aussi: un prochain match les attend mardi contre l'Espagne, malmenée par la Suède dimanche (31-24).

"Je me suis dit qu'elles allaient être bien énervées dans deux jours", s'imagine l'autre gardienne Cléopatre Darleux, entrée après la pause et créditée aussi de sept arrêts. "Ce n'est pas un cadeau pour nous."

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