Accueil Sport

JO-2020/Handball: les Bleues douchées par l'Espagne

Douche froide sur les Bleues: à défaut du typhon prévu à Tokyo, les handballeuses françaises ont été délavées par l'Espagne (28-25) dans leur deuxième match des Jeux mardi au Yoyogi stadium.

Leur qualification n'est pas compromise mais la Suède, équipe la plus dominatrice de leur groupe, les attend jeudi avant deux derniers matches contre la Russie (sous drapeau neutre) puis le Brésil avec l'obligation de se classer parmi les quatre premières équipes de leur poule pour voir les quarts de finale.

Après leur court succès inaugural dimanche contre la Hongrie (30-29), les joueuses d'Olivier Krumbholz, en quête à Tokyo du seul titre qui leur manque, ont cette fois bien trébuché face à l'Espagne, une première dans un grand tournoi depuis l'Euro-2006.

"On peut pas prétendre à mieux ce soir, reconnaît Allison Pineau qui avait éliminé après prolongation cette même Roja en quart de finale aux Jeux de Rio. "Défensivement, on a eu du mal à trouver la parade."

Signe de ce flottement, Olivier Krumbholz a enchaîné les consignes sonores dès la fin de la première période quand les Espagnoles ont pris l'avantage pour la première fois (12-11, 29e).

"Je n'ai pas dit qu'il ne fallait pas défendre sur elles", a tonné le sélectionneur dans la salle vide à l'exception des médias, du personnel et de quelques officiels dont Tony Estanguet, président du comité d'organisation des JO de Paris 2024.

"C’est encore un match au-dessus des 25 buts encaissés, observe Allison Pineau. Ça ne nous ressemble pas trop et il va falloir le régler".

Illustration de leurs difficultés défensives: les Bleues, à égalité à la pause (12-12), ont reçu un cinglant 4-0 au retour des vestiaires (18-14, 39e), écart qu'elles n'ont jamais réussi à combler de plus de deux buts.

- "Pertes de balle et tirs ratés" -

La bande d'Estelle Nze Minko, championne du monde (2017) et d'Europe (2018), a même multiplié les imprécisions en fin de match avec deux passes mal assurées, interceptées et converties en but par les Espagnoles, ainsi qu'un raté en deux temps de Grâce Zaadi au jet de sept mètres.

"Le dernier penalty qui revient dans mes mains et que je loupe, c'est un ballon encore qu'on aurait dû mettre dedans, regrette Grâce Zaadi. Il y en a plusieurs comme ça en deuxième mi-temps."

"Quand on additionne les pertes de balle et les tirs ratés, ça fait beaucoup", résume Olivier Krumbholz.

Le résultat confirme que son équipe a peu de marge dans ce groupe dense. La Hongrie, battue de justesse dimanche, a depuis été dominée par le Brésil (33-27).

Le prochain match des Bleues jeudi contre la Suède s'annonce comme une épreuve de vérité face à l'équipe la plus impressionnante du groupe jusque-là.

"Il va falloir qu'on sorte les crocs et qu'on corrige les choses rapidement pour gagner ce match capital", prévient Allison Pineau.

Après avoir écrasé l'Espagne de sept buts dimanche (31-24), les Suédoises ont pulvérisé la Russie (sous drapeau neutre) 36-24 mardi.

"On n'a pas été joueur. On est un peu comme un lapin pris dans des phares, s'inquiète Olivier Krumbholz. Il faut se libérer."

À lire aussi

Sélectionné pour vous