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JO-2024: l'Arena Porte de La Chapelle, une grande salle et des promesses

Sur l'ancienne "colline du crack" dans le nord de Paris, la nouvelle Arena Porte de la Chapelle, site olympique du badminton et de la gymnastique rythmique cet été, a ouvert ses portes dimanche avec comme promesse de changer la physionomie de ce quartier pauvre de la capitale.

Tirant son inspiration du monde du "street-art", comme le note son exploitant, Nicolas Dupeux, directeur général de Paris Entertainment Company (PEC), cet équipement d'une capacité de 8.000 places, construit par Bouygues, est rempli de promesses.

Seul équipement olympique à avoir été construit pour les Jeux dans Paris intra-muros, le bâtiment est sorti de terre en trois ans, entre le périphérique et la ligne de tramway, pour une facture totale de 138 millions d'euros.

Il accueillera les épreuves olympiques de badminton et de gymnastique rythmique lors de Paris-2024 (26 juillet - 11 août) puis de para badminton et de para haltérophilie lors des Jeux paralympiques (28 août - 8 septembre).

- "Ne partez pas de Paris!" -

"C'est un peu le début du commencement de la magie des JO", s'est enthousiasmée dimanche la maire PS de Paris, Anne Hidalgo, lors de son inauguration, avant d'exhorter les Parisiens à profiter de la fête olympique: "Paris va être magnifique, a-t-elle dit, ne partez pas de Paris, ce serait une connerie!"

Accueillir les épreuves de badminton et de gymnastique artistique a demandé le plus grand soin pour les installations de climatisation et d'aération: le volant en plumes du badminton et le ruban de la GRS ne supporteront pas les courants d'air.

Mais au-delà de l'été olympique, la mairie de Paris, propriétaire de l'équipement, mise sur ce grand complexe qui comprend aussi deux gymnases pour les clubs et associations pour transformer le quartier à plus long terme.

"Rappelez-vous, on parlait de ce quartier comme d'une +no go zone+!" (du nom des quartiers considérés comme zone de non droit par la TV américaine Fox News, NDLR)", a expliqué la maire de Paris.

Au total, la mairie investit 500 millions d'euros dans l'ensemble du quartier, soit "le plus grand projet de transformation urbaine de Paris des 20 dernières années", rappelait cette semaine Emmanuel Grégoire, premier adjoint.

Mais les sans-abris, réfugiés, et consommateurs de crack n'ont pas disparu et le quartier fait lentement sa mue.

- "365 jours par an de sport " -

Pour Eric Lejoindre, maire PS du 18e arrondissement, il est évident que la salle va "transformer le quartier". Un campus universitaire baptisé Condorcet va également ouvrir en 2025. "Avec les 5.000 étudiants, ça va devenir un lieu de vie", escompte Nicolas Dupeux. Début 2025, l'Arena, qui pourra aussi accueillir des concerts, sera doté d'un espace d'expositions et de restauration.

L'objectif est partagé par l'équipementier Adidas, qui paie plus de 2 millions par an pour accoler son nom à l'Arena.

Sportivement, la salle s'appuiera sur son club-résident, le Paris Basketball, avec quelque 35 matches par saison.

Crée en 2018 par les hommes d'affaires américains David Kahn et Eric Schwartz (actionnaire majoritaire), le club est convoité par l'Euroligue. Il est soutenu par la mairie, et tous aspirent à en faire une locomotive du sport parisien.

Pour soutenir le club contre Saint-Quentin dimanche soir, un carré de supporters a poussé de la voix tout au long du match.

Au premier rang de cette salle façonnée NBA, quelques personnalités évoluant dans d'autres disciplines à Paris, comme les joueurs de foot du PSG, Ousmane Dembélé et Randal Kolo Muani, mais aussi les handballeurs Nikola Karabatic et Elohim Prandi, ont assisté à la rencontre. Mais aussi l'ex-Premier ministre Lionel Jospin, qui a joué au basket et grand fan de ce sport.

Pour cette première, Paris Basketball a remporté le match avec plus de 20 points d'écart (87-65). Il est quatrième du championnat de France.

L'esport et le MMA seront aussi au programme d'exploitation de l'enceinte, et il sera possible de faire du sport sur le parvis Alice-Milliat. "Il y aura du sport 365 jours par an", assure Mathieu Sidokpohou, directeur Europe Adidas.

Après le match, le rappeur Zola devait clore la journée.

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