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L'haltérophile belge Anna Van Bellighen aux JO pour la première fois: "C'est une réussite en soi d'être là" (vidéo)

C'est la plus importante délégation depuis les Jeux d'Helsinki en 1952, la Team Belgium enverra 122 athlètes au Japon pour les JO de Tokyo. Parmi eux, il y a Anna Van Bellighen, 27 ans, originaire de Bruxelles et qui sera en compétition pour l'haltérophilie.

La Team Belgium comptera 67 hommes et 55 femmes (+ 8 réserves) aux JO de Tokyo, dans 25 sports différents, dont trois d'équipe. Il y aura aussi cinq équipes mixtes. Ces JO se dérouleront à huis clos du 23 juillet au 8 août. Il s'agit de la 27e participation de la Belgique. En 2016, aux Jeux de Rio, la Team Belgium comptait 104 athlètes. La Belgique avait ramené six médailles, dont deux en or.

Quelques jeunes vont participer à leurs premiers jeux olympiques. Nous avons rencontré quatre d'entre eux, Elise Vandereslt (1500m), Eliott Crestan (800m), Marjorie Carpréaux (Belgian Cats-Basket) et Anna Van Bellighen (haltérophilie).

Cette dernière a 27 ans et est originaire de Bruxelles. Elle envisage cette première participation avec peu d'ambition, sans espoir de médaille. Actuellement dans sa discipline, la concurrence, principalement chinoise, est trop forte. "Ce n'est pas un sport où, sur un accident, un mouvement, à un moment d'inattention, on peut battre quelqu'un qui est beaucoup plus fort. Ça n'existe pas. Il n'y a pas de miracle. On peut battre son record de 2, 3 ou 4kg, mais on ne peut pas rêver de 10/15kg, ça n'existe pas. Je suis aussi dans une catégorie qui est plus lourde. Ma catégorie n'est pas olympique, il a donc fallu jouer un peu avec ça. Évidemment, je ne fais pas non plus le poids de toute façon. Je ne me fais pas d'illusion. Je ne vais pas entretenir le rêve ou raconter n'importe quoi." En tout cas, pour l'instant. "Je pense que j'ai encore une marge de progression. Un meilleur résultat, je pense que c'est possible."

"Je ne me casserais pas le dos juste pour du sport amateur"

En attendant, pour elle, participer aux JO, c'est déjà une victoire. "C'est sûr, c'est une réussite en soi d'être là. Mon but, c'est de faire un bon résultat et de profiter d'être là." Les jeux olympiques, c'était son objectif depuis quatre ans, mais ce n'était pas spécialement un rêve d'enfance. "En fait, ce n'est pas ça qui me fait me lever le matin et aller à l'entraînement. Ce n'est pas de me dire que je vais me qualifier aux jeux olympiques. Je ne vais pas dire que ça ne m'intéresse pas, bien sûr, ça fait partie du truc. Je ne me casserais pas le dos juste pour du sport amateur, il faut rester honnête. Mais ce qui me motive vraiment, c'est que j'aime mon sport, j'aime m'entraîner, j'aime progresser et voir comment je peux faire mieux. Aller d'abord à des championnats d'Europe et puis faire des médailles, ça motive. Et puis, voir que les jeux olympiques, c'est possible et qu'il y a moyen d'y arriver, c'est sûr que ça motive."

Pour elle, l'absence de supporters dans les salles pour ces JO n'aura pas beaucoup d'impact. "On a l'habitude des salles, je ne vais pas dire vides, mais pratiquement. Pour nous, ça ne change pas grand-chose. Ce n'est pas comme un match de foot où ils ont l'habitude d'avoir des milliers de gens qui crient."

Anna Van Bellinghen espère cependant être soutenue à distance par le public belge, d'une manière très simple. "En regardant la compétition, tout simplement. Faisant un sport un peu plus confidentiel, ce serait déjà énorme qu'on regarde la compétition." Elle n'est pas la seule Belge à concourir en haltérophilie le 24 juillet prochain. Nous pourrons également soutenir Nina Sterckx, également qualifiée.

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