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La Nouvelle-Zélande et l'Australie dos à dos, le rugby international de retour en fanfare

Un stade avec 31.000 spectateurs non masqués, des essais, du suspense et pas de vainqueurs: les All Blacks et leurs voisins Wallabies ont offert un retour en fanfare au rugby international, dimanche à Wellington, premier match (16-16) entre deux nations depuis sept mois.

La Nouvelle-Zélande est un archipel. Des îles qui ont "de nouveau battu le virus", a annoncé sa première ministre Jacinda Ardern lundi, levant ainsi les restrictions ordonnées contre le Covid-19 et permettant d'organiser une vraie fête pour le retour du rugby international.

Un archipel où le rugby est roi et où il a symboliquement repris ses droits, devant du public, sept mois après le dernier combat entre deux nations, la victoire de l'Écosse face à la France (28-17) dans le Tournoi des Six nations 2020, le 8 mars à Édimbourg.

Avant de revoir jouer les Européens dans ce Tournoi si spécial, qui s'achèvera cet automne avec quatre matches encore à disputer, c'est donc l'hémisphère Sud qui a ouvert le bal.

All Blacks et Wallabies, avec chacun un nouveau sélectionneur à leur tête, n'avaient plus joué depuis un an et la Coupe du monde au Japon fin 2019. Une si longue attente à laquelle s'ajoute un contexte orageux entre les deux nations, récemment concurrentes pour l'organisation du Rugby Championship.

Et si au final c'est l'Australie qui a remporté l'organisation du tournoi du Sud et accueillera, du 31 octobre au 12 décembre, l'Afrique du Sud championne du monde, l'Argentine et la Nouvelle-Zélande, elle a également failli s'imposer sur le terrain néo-zélandais.

Car au bout de ce match haletant, avec deux essais et deux pénalités de chaque côté, le botteur Reece Hodge, entré en jeu, a eu l'occasion d'offrir une victoire de prestige aux Australiens. Mais sa pénalité longue distance a finalement trouvé le poteau... et offert dix minutes de "rabe" aux quelque 30.000 spectateurs.

Les deux nations ne voulaient plus se quitter mais au bout du bout, c'est le nul qui l'a emporté.

- "Drôle" et "sauvage" -

"Les matches nuls sont toujours drôles, n'est-ce pas ?", s'est amusé le 3e ligne des Blacks Sam Cane. "On peut probablement dire que les deux équipes ont eu leurs chances".

"Nous aurions sans doute dû mener davantage avant la deuxième période" (8-3, score à la mi-temps), a regretté Cane, intronisé capitaine par le nouveau coach Ian Foster. "Le mérite revient aux Australiens, qui n'ont rien lâché, comme toujours, et ont été à un cheveu de l'emporter".

"Tout est prêt pour la semaine prochaine", a pris rendez-vous Cane avant le deuxième match de Bledisloe Cup, compétition annuelle entre les deux équipes océaniennes, qui pourrait voir le retour de l'arrière Beauden Barrett, absent dimanche.

Si l'Australie n'a toujours pas gagné depuis août 2001 sur les terres de son voisin, ce résultat est une belle promesse pour une équipe en pleine reconstruction, qui va tenter avec son sélectionneur néo-zélandais Dave Rennie de renouer avec son passé glorieux.

Le capitaine des Wallabies Michael Hooper, qui fêtait sa 100e sélection, s'est en tout cas dit "très fier" de son équipe. "Malgré les conditions, malgré le résultat, nous avons pris un bon départ sur certains points", a-t-il ajouté, concluant: "je n'oublierai pas le match de sitôt, c'était sauvage!".

En conférence de presse d'après-match, c'est toutefois l'amertume qui dominait les sentiments des acteurs, tous tournés désormais vers Auckland, où se jouera leur prochain match dimanche 18 octobre.

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