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Le 'crashed ice' veut faire craquer les Jeux

C'est le nouveau sport à la mode ! Le crashed ice est un show entre "fous-furieux" lancés patins aux pieds à 60 km/h sur une piste glacée, version grand huit, et qui fait souffler un vent de jeunesse sur les sports de glace.

Alors que les jeux Olympiques battent leur plein en Corée du sud, le crashed ice, de passage samedi à Marseille, poursuit son opération séduction pour entrer un jour aux JO.

Le crashed ice est à l'origine un événement créé en 2001 par une célèbre boisson énergisante. Quelques années plus tard, c'est devenu une discipline, le patinage de descente extrême, avec un circuit mondial.

Des joueurs de hockey mais aussi des patineurs de vitesse voire même des patineurs artistiques ont changé de discipline pour y prendre part.

"Le ski avait ouvert cette brèche il y a plusieurs années, le snowboard a ouvert le monde du ski à une autre dimension. Le patin sur la glace plate a été bien exploité mais, là ça ouvre sur une autre dimension. On est 4 sur la glace, on se bat pour les places, il y a des contacts. Ce sont des courses de 35 à 45 secondes. C'est important dans l'ère où l'on vit d'être intense", relève auprès de l'AFP, le directeur sportif du circuit mondial, le Canadien Chris Papillon.

En 2015 a été créée la Fédération internationale, The All Terrain Skate Cross (ATSX), qui réunit après seulement 3 ans d'existence 40 nations (pour 3000 athlètes recensés).

Le président de l'ATSX n'est autre que le cofondateur du crashed ice, l'Autrichien Stefan Aufschnaiter.

"La machine est lancée. Jeux ou pas Jeux, rien ne peut plus l'arrêter. C'est ce que vous pouvez faire de plus spectaculaire sur la glace. Les jeunes qui aiment le patin à glace ne sont pas attirés par le short-track ou le patinage artistique. Pour les sports de glace, le patinage de descente extrême est le plus grand aimant qui soit", assure Stefan Aufschnaiter.

- Une nouvelle ère -

Un épreuve simple à comprendre - le premier qui passe la ligne d'arrivée a gagné - des athlètes qui jouent des coudes à toute vitesse sur des structures installées le plus souvent en ville et mesurant en moyenne 400 m de long, des envolées et un public collé à la structure. Tout pour le spectacle !

"On est carrément dans une nouvelle ère", souligne le Canadien Scott Croxall, champion du monde en 2015. "De nos jours les gens s'intéressent de plus en plus aux sports extrêmes. Et notre sport est un mix de patinage de vitesse, de descente et de course en duel".

Bref, tout pour appâter le Comité international olympique (CIO), qui chasse les jeunes spectateurs.

Chris Papillon confie que des membres du CIO sont venus sur une compétition en 2013 à Lausanne. "Il y avait eu des discussions avant. Le fait d'avoir des fédérations dans plusieurs pays, ça aide à se rapprocher des jeux Olympiques. Il y a de la place aux Jeux d'hiver, on a vu qu'ils ont fait de la place aux disciplines freestyle".

Le double tenant du titre mondial, l'Américain Cameron Naasz, croit aussi en l'avenir olympique de son sport-passion. "Il n'y a pas de différence entre nous et la descente en ski ou le boardercross ou le halfpipe en ski freestyle. Ce sont tous des sports extrêmes. Alors je ne vois pas pourquoi on ne serait pas aux Jeux, ce serait génial. J'adorerais en faire partie".

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