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Lionel perd patience: "Je ne comprends pas pourquoi les tatoueurs peuvent rouvrir et pas les stands de tir"

Lionel ne peut plus pratiquer le tir à cause des restrictions Covid depuis 5 mois. "Nous sommes des personnes responsables et nous respectons toutes les consignes de sécurité ! Nous portons le masque. Y EN A MARRE !"

Lionel, un habitant de Châtelet a toujours aimé les armes à feu. "J’ai pratiqué le tir il y a 25 ans d’ici mais j’ai dû arrêter une dizaine d’année à cause de ma vie familiale et j’ai repris il y a un an." Les choses ont bien changé en 25 ans. A l'époque, il n'y avait que très peu de réglementation sur les armes. "La Fédération n'existait pas, il n'y avait pas besoin d'avoir de permis pour détenir des armes. C'était le président du club de tir qui vous jugeait et décidait si vous étiez apte à tirer de manière correcte sans faire le cow-boy" se souvient Lionel qui avoue qu'il détenait 4 armes : une carabine, un pistolet et deux revolvers dont un de calibre 357 magnum. Un arsenal qu'il a revendu à son armurier lorsqu'il a arrêté. 

Le tir sportif est une vraie passion pour ce septuagénaire : "Quand vous êtes devant une cible vous oubliez tous vos soucis, vous ne pensez plus à rien. Vous ne pensez plus qu’à la balle que vous allez mettre dans le milieu de la cible. Ça permet de se vider l’esprit." 

Un moment de détente que tout un chacun ne peut pas se permettre. Ce sport coûte relativement cher. "Ce n’est pas un sport de riches mais ce n’est pas donné à tout le monde. Vous devez acheter vos armes, vos munitions, votre affiliation au club de tir et tout ça coûte cher" raconte Lionel. Par ailleurs, le tir implique de posséder une autorisation de détention d'arme. Celle-ci exige un certificat de bonne vie et mœurs vierge. 

Deux types de permis : le modèle 4 et le modèle 9

- Modèle 4 : permet d’acquérir pratiquement n’importe quelle arme de n’importe quel calibre

- Modèle 9 : n’autorise la détention que de "petites armes".

Pour découvrir toutes les nuances et les spécificités des différents permis, cliquez-ici.

Pour Lionel, également amateur de pêche, la fermeture de son club de tir sportif à cause des mesures Covid dure depuis trop longtemps. "J’ai 70 ans, j’ai du diabète donc je ne sors plus du tout de chez moi depuis le mois de mars 2020, je vais juste conduire ma femme mais je l’attends dans la voitureJe ne comprends pas du tout pourquoi les tatoueurs peuvent rouvrir et pas les stands de tir."

Salle de tir fermée depuis 5 mois

Comme l’ensemble du sport amateur, la salle de tir de Lionel est fermée depuis mi-octobre. "On respectait les mesures" peste-t-il. "En plus, dans mon cas personnel je suis pénalisé parce que je devais obtenir mon permis. Pour l’avoir je devais passer encore un examen en juillet dernier mais il a été reporté à fin octobre à cause du Covid. Puis en octobre, encore le Covid, on a dû fermer avant que je puisse passer l’examen."

"J’avais acheté une arme à mon président fin février 2020. Il avait bien voulu que je l’achète même si je n’avais pas encore le permis mais à la condition que l’arme reste au club. Donc j’ai acheté mon arme 700 euros et depuis 4 mois elle est enfermée" regrette Lionel.

Pour acheter sa propre arme, il faudra délier les cordons de la bourse car, comme l’a dit Lionel, "ça coûte cher". "Pour acheter une bonne arme pour débutant, calibre 22, vous devez dépenser minimum 700 euros. Mais si vous voulez passer au calibre supérieur 9mm, il vous faut 1.200 euros."

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