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Les responsables du hockey belge ne s'inquiètent plus de l'avenir des Red Panthers

(Belga) Au lendemain des médailles de bronze décrochées par les deux équipes nationales lors de l'Euro de hockey d'Amsterdam, Marc Coudron, le président de la fédération belge (ARBH), et Adam Commens, son manager du sport de haut niveau, ont dressé lundi une analyse du hockey belge. Les deux anciens internationaux, l'un chez les Red Lions et l'autre avec les Kookaburras australiens, sont unanimes: "il ne faut plus s'inquiéter pour les Red Panthers", et les champions du monde sont plus que jamais "sur la bonne voie pour combler le seul titre olympique qui fait défaut à leur palmarès".

"Cela m'a fait super plaisir de voir le parcours de nos dames à Amsterdam", a confié Marc Coudron, 51 ans, l'homme qui est depuis 2005 à la base du développement du hockey en Belgique. "On a pu constater la nouvelle mentalité qui les anime. Elles ont réussi 5 matches pleins lors de cet Euro et vraiment je n'ai plus de souci en qui les concerne", selon l'ancien double stick d'Or aux 358 capes internationales. "Quant aux Red Lions, je suis persuadé qu'ils ne sont encore qu'à 70-80 pour cent de leurs possibilités. Pour le même prix, on aurait pu les retrouver en finale. Seuls quelques petits détails leur coûtent la qualification lors de cette demi-finale pourtant dominée contre les Pays-Bas." Pour Adam Commens, la réflexion se fait à plus long terme et le 'High Performance Manager' de l'ARBH pense déjà à l'après-Tokyo, où 7 à 8 joueurs de la sélection auront plus de 30 ans. "Avec le report des Jeux, les Mondiaux tomberont seulement 16 mois après. Il n'est absolument pas certains que beaucoup arrêteront après les JO. De toute façon, nous sommes prêts à les remplacer et entraînons depuis longtemps un autre groupe de joueurs que nous appelons 'The Tokyo and Beyond Squad'. Nous menons la même stratégie avec les Panthers en vue de la prochaine Coupe du monde, pour laquelle elles viennent de se qualifier, et pour Paris 2024. Nous possédons suffisamment de bons talents et tous ont le profil pour répondre présent à Paris et même encore à Los Angeles(en 2028, ndlr)", a expliqué l'Australien de 45 ans, médaillé de bronze avec son pays d'origine lors de ses JO de Sydney (2000). Marc Coudron, privé, à deux voix près, il y a un mois de la présidence de la fédération internationale (FIH), rendra son tablier de président de l'ARBH samedi prochain lors d'une assemblée générale des clubs. Un seul candidat s'est présenté pour lui succéder après 4 mandats: l'Anversois Patrick Keusters, actuel président de la ligue flamande (VHL). "La nouvelle vision ? Il faudra le demander au nouveau président, mais je suis persuadé que l'on continuera à travailler dans la continuité afin de garantir le développement des deux ligues, de la fédération et des clubs", a répondu Coudron. "Outre l'Euro juniors et la Coupe du monde en salle de 2022 qui nous ont été attribués, nos équipes d'organisation travaillent sur les dossiers de candidature des Euro et Mondiaux suivants. Avec les stades régionaux de Wilrijk et Wavre, nous possèderons deux infrastructures magnifiques. Pour un stade national à Uccle, nous n'en sommes toujours qu'au projet qui pourrait encore durer 5 ou 6 ans avant sa concrétisation. Même si je ne serai plus là, et si d'office la future gestion ne sera pas un copié-collé de ce qui se fait actuellement, je peux vous assurer que notre CEO Serge Pilet et notre manager haut niveau Adam Commens seront toujours là", précise Coudron qui veut quitter sa fonction après "avoir trouvé un consensus" à la suite d'un problème de championnat en divisions Honneur engendré par la pandémie. Condamnés sportivement sur le terrain, certains clubs, essentiellement liés au caractère francophone des rétrogradés, mènent une fronde pour réclamer un blocage des descentes et montées en élites (14 équipes lors de la saison 2020-2021) à la suite de l'annulation, due à la crise sanitaire, des championnats en divisions inférieures. "Mon avis est que pour avoir le meilleur championnat d'Europe, ou même du monde, il est très facile de comprendre que jouer à 14 équipes nuit à la qualité de la compétition, au développement de nos jeunes talents et de nos joueurs de l'équipe nationale", affirme Commens. "Si nous voulons vraiment améliorer le niveau de nos meilleurs éléments et du championnat, nous devrions au contraire passer à 10 équipes", pense-t-il, confirmant la conviction de son prédécesseur Bert Wentink, l'ancien directeur technique et bras droit de Coudron l'ayant accompagné de 2005 à 2017. Le Néerlandais, grâce à son expérience antérieure dans la meilleure compétition mondiale aux Pays-Bas, a été à la base de l'essor du hockey en Belgique lequel s'est traduit par les titres de vice-champions olympique et champions du monde et d'Europe des Red Lions. (Belga)

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