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Les USA sont "en danger à cause du racisme", déplore le coach de basket Greg Popovich

(Belga) Après avoir cinglé le président américain Donald Trump, l'entraîneur du club de NBA des San Antonio Spurs et de l'équipe américaine de basket Gregg Popovich est revenu sur la mort de George Floyd, "un lynchage" qu'il n'aurait jamais cru voir de ses "propres yeux", affirmant que les États-Unis étaient "en danger" au cause du racisme.

"C'est comme dans un quartier lorsque vous savez qu'il y a un carrefour dangereux, qu'il va se passer quelque chose un jour et que personne ne fait rien. Et un jour, un gamin est tué et on met un panneau stop. Il faut que, très vite, on mette des panneaux stop car notre pays est en danger. Et la raison fondamentale est raciale", a exposé Popovich, 71 ans, dans une vidéo. "Aussi étrange et paradoxal que cela puisse paraître, le moment le plus instructif de cette récente tragédie, c'est, je pense, de regarder le visage de ce policier", a-t-il ajouté, en référence au drame survenu le 25 mai à Minneapolis quand un policier blanc a appuyé son genou pendant plus de huit minutes sur le cou de Floyd, décédé quelques instants après. "Les Blancs peuvent voir à quel point (ce policier) est nonchalant, il est décontracté, à quel point c'est son boulot habituel... Il lui suffit simplement de mettre sa main gauche dans sa poche, d'agiter son genou pour donner à cette personne une sorte de leçon. Dans sa tête, c'était son droit et son devoir de le faire", poursuit Popovich. "Je suis simplement embarrassé en tant que personne blanche que cela puisse arriver. En fait, voir un lynchage, on voit tous ça dans les livres. On voit des Noirs pendus. Et on est stupéfait. Mais là, on vient simplement de revoir ça. Je ne pensais jamais voir ça de mes propres yeux, en direct", a déploré celui qui a travaillé cinq ans au sein de l'Air Force américaine et qui dirige San Antonio depuis 1996. Pour le coach des Spurs, qui s'en était pris la semaine passée à la lâcheté de Donald Trump, le qualifiant "d'idiot dérangé", c'est aux Blancs de changer les choses. "Il faut le faire. Les Noirs supportent ce fardeau depuis 400 ans (...) A bien des égards, depuis le tout début, l'histoire de notre nation était un mensonge, et nous continuons aujourd'hui, principalement les Noirs et les gens de couleur, d'essayer de transformer ce mensonge en vérité. C'est donc à nous de préférer la vérité au pouvoir et de le clamer quelles qu'en soient les conséquences. Nous ne devons rien laisser passer", a-t-il conclu. (Belga)

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