Partager:
Très indécis chez les hommes comme chez les femmes, le Marathon de Londres, dimanche, sera aussi la dernière course sur la distance de Mo Farah, quadruple champion olympique sur 5000 et 10.000 mètres, devant son public.
"Ce sera mon dernier marathon. Après cela, je ferai encore quelques courses (...) mais en termes de marathon, ce sera le dernier", a annoncé jeudi le Britannique, qui a le 9e meilleur record personnel de tous les participants.
Troisième de l'épreuve en 2018, mais souvent blessé ces derniers mois, Farah n'est pas dupe de ses chances de victoire finale.
"Je le dois au public britannique et aux gens qui m'ont suivi tout au long de mon parcours (...) Le principal sera d'en profiter au maximum, de s'amuser et je suis sûr que la foule fera la différence pour moi, dimanche. Quand on arrivera dans les 10 derniers kilomètres, je sais que ce sera difficile", a-t-il admis.
Farah avait reçu un hommage appuyé de ses rivaux, comme le tenant du titre kényan Amos Kipruto, 30 ans, qui a assuré que son aîné de 10 ans avait été "une vraie inspiration pour la jeune génération".
- La menace Kiptum -
Son compatriote de 23 ans, Kelvin Kiptum, un des grands favoris après être devenu le troisième meilleur performeur de l'histoire dès son premier marathon, à Valence en décembre, verra pour la première fois son idole de près.
"Je regardais Mo Farah quand j'étais enfant, c'était un immense athlète. Je me disais qu'un jour je serai opposé à lui et je suis très impatient de courir avec lui".
Kipruto et Kiptum feront partie des favoris dans une course masculine où trois des cinq coureurs les plus rapides de l'histoire seront au départ.
"Londres a toujours un plateau très relevé et c'est ainsi cette année, donc je sais qu'il va falloir me battre pour conserver mon titre", a reconnu Kipruto, seul ancien vainqueur présent.
Outre Keptum, il devra se méfier des Ethiopiens Kenenisa Bekele, le plus rapide sur le papier et deux fois sur le podium en 2016 et 2017 à Londres ou Tamirat Tola, le champion du monde en titre.
Les Kényans Vincent Kipchumba, 2e en 2020 et 2021 ou Geoffrey Kamworor, qui a gagné deux fois et fini deux fois sur le podium à New York et fait deux podiums à Berlin, sont aussi à suivre.
Chez les femmes, les candidates à la victoire sont aussi nombreuses.
- Sifan Hassan veut se tester -
Victorieuse en 2019 et 2020 à Londres et détentrice du record du monde en course mixte, la Kényane Brigid Kosgei visera une troisième couronne mais ne se présente pas dans les meilleures conditions.
"J'étais bien préparée mais, il y a quelques semaines, j'ai eu des douleurs aux ischios-jambiers et dans un genou", a expliqué Kosgei, 29 ans, vendredi.
"Je pense que la blessure n'est plus si grave", a-t-elle tempéré, mais "le plateau n'est pas facile, il est très relevé et tout le monde veut gagner, donc on fera toutes de notre mieux dimanche".
L'une des ses principales rivales sera l'Ethiopienne Yalemzerf Yehualaw, qui l'avait emporté l'an dernier.
Mais il faudra aussi compter avec la championne olympique kényane Peres Jepchirchir, voire la Néerlandaise Sifan Hassan, médaille d'or du 5000 m et du 10.000 m à Tokyo en 2020 et qui fera ses débuts sur le marathon.
"Je suis en train de réfléchir à mes projets pour les Jeux olympiques de Paris l'an prochain et la piste et le marathon sont tous les deux des options pour moi", a confié Hassan, vendredi.
"Avant de trancher, il faut que je me teste sur la distance du marathon et je pense que le meilleur endroit pour faire cela pour moi est à Londres, entourée par les meilleures spécialiste féminines", a-t-elle ajouté.