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Mondial-2019: le Poireau gallois ne veut pas se planter

Auteurs du Grand Chelem et brièvement grimpés au sommet de la hiérarchie mondiale mi-août, les Gallois sont un peu redescendus de leur nuage avec deux défaites contre l'Irlande mais ils iront au Japon pour retrouver leur dynamique et jouer le titre.

"Je pense que l'équipe est suffisamment bonne pour gagner (le Mondial). Nous allons là-bas avec beaucoup de confiance". Warren Gatland, le sélectionneur néo-zélandais du pays de Galles, n'est pas du genre à donner dans la fausse modestie ni à se laisser déstabiliser par une mauvaise série.

La défaite samedi en Irlande (19-10), la troisième sur les quatre derniers matches, aurait pourtant pu faire retomber le soufflé, après un Tournoi des six nations sans faute et une première place historique au classement des nations de la fédération internationale (IRB).

Retombés au 5e rang mondial, les Gallois n'ont de toute façon pas pour habitude d'endosser le rôle de favoris et savent que seule la compétition compte.

"On se retient toujours un peu et on travaille deux ou trois trucs (...) ce ne sont que des matches de préparation, pas des matches du Tournoi des six nations où tout ce qui compte est la victoire", a précisé le Néo-Zélandais qui quittera ses fonctions au terme du Mondial, après 12 ans de services ponctués notamment de trois Grands Chelems.

S'il assume le choix de son équipe de lever le pied contre l'Irlande - "nous ne voulions pas tellement entrer dans un combat aujourd'hui, pas dans ce genre de match", avait-il expliqué -, elle devra retrouver toute sa combativité au Japon et ce, dès le premier match contre les très physiques Géorgiens.

Soudée autour du vigoureux et très pragmatique deuxième ligne et capitaine Alun Wyn Jones, Galles comptera aussi sur ses troisièmes lignes Josh Navidi et Justin Tipuric pour être performants dans la conquête.

- L'ombre de l'hémisphère sud -

L'ailier George North et le talonneur Ken Owens, qui en seront à leur troisième Mondial, apporteront une touche d'expérience.

Ajoutez la charnière composée de Dan Biggar à l'ouverture et Rhys Pratchell à la mêlée et une solide paire de centres Jonathan Davis/Hadleigh Parkes, et tout cela dessine un ensemble sans énorme star mais solide et cohérent.

"Je pense que c'est la meilleure équipe que nous ayons eu en termes de profondeur d'effectif", a admis Gatland.

"Si nous sommes au point mentalement et physiquement, on peut battre n'importe qui dans cette Coupe du monde", a-t-il encore assuré.

Pour cela, il faudra tout de même être plus performant contre les nations de l'hémisphère Sud, la principale ombre au tableau du bilan de Gatland.

S'il a un bilan global honorable de 66 matches gagnés sur les 117 qu'il a dirigé comme sélectionneur, il reste sur 11 défaites de rang contre les All Blacks, ne battant que 4 fois en 14 confrontations l'Afrique du Sud et 2 fois sur 11 l'Australie.

Le deuxième match de la poule, contre les Wallabies justement, sera déterminant pour jauger les ambitions galloises au Japon, dont le groupe D croisera avec le C - celui de la France, de l'Angleterre et de l'Argentine - pour les quarts de finale.

Tout relâchement sera aussi interdit contre les Fidji qui pourraient leur donner du fil à retordre, alors que le match contre les faibles Uruguayens, pour clore le premier tour ne devrait être qu'une formalité.

Le dernier carré semble en tout cas un objectif à portée de main pour le XV au Poireau qui l'a déjà atteint une fois sous les ordres de Gatland, en 2011, éliminé par la France.

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