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Mondial de basket: les Françaises en quête d'un premier podium depuis 65 ans

En quête d'un podium: un an après la retraite de sa meneuse et superstar Céline Dumerc, l'équipe de France féminine de basket part samedi à Tenerife (Espagne) à la conquête d'une médaille au Championnat du monde, qui lui échappe depuis 65 ans!

A mesure que le Mondial approche, il est une année que la sélectionneuse de l'équipe de France Valérie Garnier se plait à rappeler: 1953. En dix-sept éditions, les Bleues du basket ont participé à neuf tournois et ne sont montées qu'à une seule reprise sur le podium. C'était une médaille de bronze et c'était en 1953.

Évidemment, il y a eu des podiums en dehors de la compétition planétaire, notamment de l'or à l'Euro-2001 et 2009, de l'argent aux Jeux olympiques de Londres en 2012 et des médailles à chaque Championnat d'Europe depuis 2009. Mais au Mondial, rien à se mettre sous la semelle.

"Le podium, c'est l'objectif. Il faut monter une marche", glisse l'intérieure Sandrine Gruda, 31 ans et qui sera la leader des Bleues, avec Endy Miyem (30 ans), la capitaine sur le terrain.

"On est respecté, et si on est respecté, on est attendu. On sait qu'une Coupe du monde ça va vite", souligne de son côté Valérie Garnier.

"Naturellement, il faut que l'on élève notre niveau de jeu. On parle d'une scène mondiale et non européenne. C'est le même niveau qu'aux Jeux olympiques, on rencontre les mêmes équipes", ajoute Gruda, l'une des deux rescapées des "Braqueuses" de 2012 avec Miyem.

Cette année à Tenerife, les Françaises évolueront sans leur meneuse vedette Céline Dumerc, partie en retraite internationale après l'argent au Championnat d'Europe l'an passé en République tchèque.

Pour disputer la Coupe du monde, c'est ainsi un mélange d'expérience --Gruda et Miyem-- et de jeunesse --Alix Duchet et Alexia Chartereau, toutes deux 20 ans-- que propose Garnier.

Et au milieu, pour faire la liaison entre les deux générations, la pépite des Bleues, Marine Johannes, impressionnante tout au long des deux mois de préparation.

- "Finir premier de la poule" -

Les matches amicaux ont donné quelques indicateurs sur le niveau des Françaises. A Paris, elles ont récité leurs gammes contre les Australiennes, qui feront partie de leurs rivales dans la course à la médaille, avec les Espagnoles et les Canadiennes. Et elles ont tenu tête pendant trente minutes aux Américaines à Antibes.

Aux Canaries, elles devront montrer de la constance, avec un premier tour susceptible d'offrir une montée en puissance: un premier match contre la Corée du Sud samedi, un deuxième dimanche contre la Grèce et une dernière rencontre face au Canada mardi, pour aller chercher la première place du groupe.

"On a une poule que je trouve difficile, notamment avec la présence du Canada, dont les joueuses excellent dans notre championnat. Ca rend les choses un peu difficiles", prévient Garnier.

Cette première place offrirait un double avantage aux Bleues.

D'abord, elles éviteraient un match de barrage piège et pourraient se reposer une journée de plus, non négligeable dans un tournoi au format si court de neuf jours.

"Si on veut aller loin, c'est bien de finir premier de la poule, pour avoir un quart de finale abordable", précise Garnier.

Surtout, elles éviteraient la moitié de tableau des Etats-Unis, qui seront une nouvelle fois l'épouvantail de la compétition.

Les Américaines ne se sont plus inclinées en compétition officielle depuis 12 ans et une demi-finale du Mondial-2006 au Brésil perdue contre la Russie.

Les sextuples championnes olympiques en titre seront présentes avec leur meilleures joueuses de WNBA, dont trois championnes 2018 --Sue Bird, Jewell Loyd et Breanna Stewart-- et viseront un troisième sacre mondial de rang.

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