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Mondial féminin de basket: les Bleues et Williams frappent un gros coup d'entrée

Un début idéal. L'équipe de France féminine de basket, handicapée par l'absence de nombreuses cadres mais portée par Gabby Williams, a réussi son entrée au Mondial en dominant avec la manière chez elle l'Australie (70-57) jeudi, un résultat à confirmer dès le lendemain face au Canada (10h00 françaises).

Les Bleues auraient sans doute signé des deux mains avant le match pour une telle victoire - par un écart peut-être flatteur acquis en toute fin de rencontre - qui éclaircit déjà leur avenir dans cette compétition au format resserré.

Un nouveau succès vendredi et elles auront quasiment en poche leur billet pour les quarts de finale alors qu'elles font face à des vents contraires depuis de nombreux mois, confrontées à une cascade de blessures.

La dernière en date, lundi, celle de leur principale arme offensive Marine Johannès, venue s'ajouter à la longue liste des forfaits (Gruda, Miyem, Epoupa, Duchet et, pour raisons personnelles, Vukosavljevic) parmi une équipe dès lors amputée de la moitié des médaillées de bronze aux JO-2021. Dont trois voire quatre titulaires.

"On voulait prendre conscience qu'on est une équipe qui peut faire quelque chose, même neuve, jeune, et pleine de talents et d'autres ressources que celles de d'habitude" a lancé la capitaine Sarah Michel.

"C'est important pour la confiance après avoir fini la préparation sur trois défaites", dont une, vendredi dernier, face à ces mêmes Australiennes (92-88), a savouré de son côté l'intérieure Alexia Chartereau, satisfaite de la "constance" affichée par l'équipe.

- "Plus de responsabilités" -

Les joueuses de Jean-Aimé Toupane, au début de mandat compliqué depuis sa nomination à l'automne 2021, ont notamment fait preuve de caractère en défense pour profiter de la maladresse des Australiennes sans doute un peu crispées par l'enjeu (17 balles perdues, 28% de réussite à deux points).

Témoin de cette agressivité, ce ballon, dans le dernier quart-temps, que disputent à terre, à une seule Australienne, Ilana Rupert, Alexia Chartereau et Williams.

"Notre identité de départ, c'est la relance. Et pour avoir cette possibilité-là, il faut bien défendre. Les filles ont répondu à ce projet-là" a commenté Toupane.

Williams, notamment, s'est régalée dans le jeu de transition, établissant son record de points en sélection (23) pour répondre présente en l'absence de Johannès.

"Je savais que sans Marine il fallait que je prenne plus de responsabilités pour marquer. J'ai essayé de trouver mes tirs en contre-attaque car je savais que c'était mon point fort. Sans forcer les choses" a souligné l'ailière franco-américaine.

- "On savourera à la fin" -

Williams a donné le tempo dans le premier quart-temps (12 points), "montré la voie et peut-être détendu certaines qui étaient peut-être un peu crispées", selon la capitaine Sarah Michel.

Au fur et à mesure du match, dans le sillage de Williams, Marine Fauthoux (10 pts, 6 passes décisives), Michel (8 rebonds) ou Chartereau (9 pts, 7 rbds) ont monté le curseur.

Ainsi, en sortie de banc, que Migna Touré: la remplaçante de Johannès a inscrit dans le dernier quart-temps deux paniers d'affilée cruciaux octroyant une avance de sept points aux Bleues (50-43).

Leur capitaine Michel reste les pieds sur terre: "On n'a encore rien fait. Oui on a battu un gros mais demain on en a un autre."

"Une compétition c’est l’enchaînement: tu gagnes mais tu n’as pas le temps de savourer, tu passes au match suivant. On savourera à la fin" abonde Toupane.

Et le match suivant, c'est donc face au Canada, également vainqueur pour son entrée en lice (67-60 contre la Serbie) et contre qui les Bleues devront essayer de perdre moins de ballons (16), se montrer plus performantes au rebond (36 prises contre 49 pour l'Australie) et davantage tueuses en attaque quand l'opportunité de tuer le match se présente.

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