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Mondiaux de judo: retour aux affaires pour Riner et Agbégnénou

Six ans après sa dernière apparition sur la scène planétaire, Teddy Riner retrouve les Championnats du monde de judo à partir de dimanche à Doha, où Clarisse Agbégnénou signe également son grand retour après son congé maternité.

A un peu plus d'un an des JO à domicile, les Bleus pourront également compter sur un ambitieux contingent féminin, mené par la championne du monde en titre Romane Dicko ou encore la révélation de ce début d'année, Blandine Pont.

"Je suis bien, je retrouve de belles couleurs", déclare Teddy Riner. "Franchement, je me sens de mieux en mieux sur cette route qui va être encore assez longue vers les Jeux olympiques de Paris."

Le décuple champion du monde (+100 kg) n'a plus participé au rendez-vous mondial du judo depuis son dixième sacre, en 2017.

Il avait dû renoncer à l'édition 2022 en raison d'une vilaine blessure à une cheville subie à l'été et était revenu aux affaires en février en remportant le Grand Slam de Paris.

- "Lâcher les watts" -

"Ce que j'ai appris à Paris, c'est que j'étais capable de plein de choses. C'était important pour moi de revenir sur la scène internationale, de me situer, de débloquer certaines choses, ce qui est fait aujourd'hui", estime-t-il. "Du coup, quand je vais me présenter (à Doha), je vais me libérer un peu plus. Je vais commencer à lâcher un peu les watts."

A 34 ans, Riner se dit toujours animé par le plaisir de combattre. "Malgré la difficulté de l'entraînement et du haut niveau, je suis content de faire ce que je fais", dit-il.

"Franchement, je pense qu'il y en a qui ont eu moins de chance que moi dans la vieillesse. A mon âge, après toutes ces années, prendre autant de plaisir sur un tapis, je n'en connais pas tellement qui ont pu avoir cette chance."

Les tatamis de Doha verront également le retour de Clarisse Agbégnénou (-63 kg), à peine dix mois après la naissance de sa fille Athéna.

La double championne olympique de Tokyo s'estime capable d'aller chercher une médaille, même si sa reprise post-maternité n'a pas été de tout repos.

Son retour avec son club fin novembre avait en effet été marqué par une blessure à un genou et sa dernière sortie avec l'équipe de France, au Grand Slam de Tel Aviv en février, perturbée par un conflit avec la Fédération au sujet de son kimono.

La quintuple championne du monde reconnaît donc ne pas être encore à 100% de ses capacités. "En tout cas pas comme je l'étais avant, ça c'est sûr", déclare-t-elle à l'AFP.

"Mais je fais avec les armes que j'ai. Il y a des championnats du monde que j'ai pu gagner auparavant où je n'étais pas à 100% non plus. Il faudra voir avec la forme que j'ai le jour J."

"Par contre j'ai l'envie, j'ai envie de faire les Championnats du monde, d'aller chercher une médaille et la plus belle s'il le faut", ajoute-t-elle.

- Dicko veut "enfoncer le clou" -

Comme depuis son retour de congé maternité, sa fille Athéna sera du voyage et présente en salle d'échauffement.

"On a pu faire le test au Grand Slam de Tel Aviv, ça va être fluide", assure-t-elle. "J'ai hâte et je suis contente que ma fille puisse être là avec moi."

Seule membre de la délégation française revenue des Mondiaux de Tachkent l'an dernier avec un titre, Romane Dicko visera elle le doublé chez les +78 kg.

"J'ai hâte", s'exclame-t-elle. "Je sais que je suis la fille à abattre dans ma catégorie, la fille à faire tomber."

"Il faut que je montre que j'ai gagné une fois mais que je peux gagner plusieurs fois, que je peux rester en haut. Je pense qu'à un an des Jeux olympiques, c'est important d'enfoncer le clou."

Contrairement à l'année dernière, cette édition des Mondiaux se déroulera en présence d'athlètes russes et bélarusses. La Fédération internationale a en effet donné son feu vert à leur réintégration, à la condition qu'ils le fassent individuellement et en tant qu'athlètes neutres.

En conséquence, les judokas ukrainiens ont décidé de boycotter l'événement.

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