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Mondiaux de natation: enfin libéré, Maxime Grousset s'envole vers l'or

Il n'y a pas que Léon Marchand en équipe de France! Les Bleus peuvent également compter sur Maxime Grousset, 24 ans, qui a remporté samedi sur le 100 m papillon son premier titre de champion du monde.

"Je suis vraiment trop content, ça y est, enfin la médaille d'or tant attendue!", a lancé le Néo-Calédonien, désormais quintuple médaillé mondial, dans un immense sourire.

Il y a un an à Budapest, Grousset avait décroché l'argent du 100 m nage libre et le bronze du 50 m. Au Japon cette semaine, il a d'abord étoffé son palmarès de deux nouvelles médailles de bronze, l'une au goût d'inachevé sur 50 m papillon, l'autre plus savoureuse sur la course reine. Et désormais l'or, alors que se profile les Jeux olympiques à domicile l'été prochain...

"J'ai l'impression que c'est une libération, c'est un truc dont j'ai toujours rêvé, là je l'ai enfin. Maintenant je vais profiter de mon moment", a-t-il ajouté. "C'est mon premier, je ferai en sorte que ce ne soit pas le dernier."

Le Français a tenu bon en tête de la course pour résister au retour du Canadien Josh Liendo et de l'Américain Dare Rose pour s'imposer en 50 sec 14/100e, améliorant son propre record de France.

"Les cinq derniers mètres, c'était vraiment dur parce que je sens (mes adversaires), je vois qu'on est juste à côté, qu'ils reviennent fort sur moi", a-t-il expliqué. "C'est un très gros temps et encore je ne fais pas une course parfaite donc il y a des choses à améliorer. Il y a des choses à mettre en place pour vraiment écraser la concurrence."

- "Naturel" -

Grousset a parfaitement profité de l'absence du Hongrois Kristof Milak, champion du monde en titre, et de l'Américain Caeleb Dressel, champion olympique à Tokyo et détenteur du record du monde. Mais même sans ces deux cadors du papillon, la performance du Français reste impressionnante.

Lui le spécialiste du crawl devient avec ce chrono le cinquième meilleur nageur de l'histoire sur 100 m papillon, alors même qu'il n'avait jamais disputé cette épreuve dans un championnat international.

Il y avait pris part le mois dernier aux Championnats de France "parce que c'était le dernier jour et qu'il n'avait rien à faire", a raconté son entraîneur à l'Insep Michel Chrétien. "Jamais on pensait qu'on allait s'inscrire à cette épreuve aux Championnats du monde!"

Mais malgré ce manque d'expérience, Grousset ne s'est jamais laissé envahir par le doute. "Je me sens bien sur cette course donc au final j'ai pris du plaisir", a-t-il déclaré. "Je vais peut-être le rajouter dans mon planning d'entraînement parce que c'est vrai que je n'ai pas vraiment préparé cette course, même pas du tout! Mais je le sens bien, c'est assez naturel donc c'est cool."

- Ledecky et Sjöström rayonnent -

Encore méconnu du grand public, Grousset s'était révélé aux JO de Tokyo en 2021 en terminant au pied du podium du 100 m nage libre et n'a cessé de progresser depuis. Même s'il évolue quelque peu dans l'ombre de Léon Marchand, le nouveau phénomène de la natation française, triple champion du monde cette semaine, il s'impose de plus en plus comme un atout majeur des Bleus, dans la perspective des Jeux de Paris.

La septième et avant-dernière soirée de ces Mondiaux japonais a par ailleurs été marquée par les performances majuscules de deux reines des bassins, la Suédoise Sarah Sjöström et l'Américaine Katie Ledecky.

Sjöström, 29 ans, a amélioré son propre record du monde du 50 m nage libre en demi-finale avec un temps de 23 sec 61/100, six centièmes de mieux que sa précédente marque, alors même qu'elle venait de décrocher une médaille d'or sur 50 m papillon quelques minutes plus tôt.

Ledecky a elle remporté sans trembler le 800 m nage libre, décrochant son sixième titre sur la distance. Elle obtient un 21e sacre planétaire, le 16e en individuel, soit un de plus que Michael Phelps. Et dire qu'elle n'a que 26 ans...

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