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Mondiaux de semi-marathon: Cheptegei piégé, Kiplimo sacré

On attendait le nouveau maître du demi-fond, l'Ougandais Joshua Cheptegei mais c'est son jeune compatriote Jacob Kiplimo, 19 ans, qui a déjoué les pronostics pour s'emparer du titre mondial de semi-marathon, samedi à Gdynia.

Cheptegei, qui avait battu coup sur coup sur la piste les records du monde du 5.000 m (14 août) et du 10.000 m (7 octobre) en à peine deux mois, faisait figure d'épouvantail malgré son inexpérience sur la distance (21,1 km). Mais il a fini par être piégé par un tout jeune coureur, qui ne fêtera ses 20 ans que le 14 novembre, et échoue au pied du podium (4e).

Pour Kiplimo, tout aussi novice que Cheptegei sur semi-marathon, tout s'est joué après le 15e km quand il a réussi à faire exploser le groupe de tête après une accélération menée en compagnie du Kényan Kibiwott Kandie, meilleur performeur de l'année et finalement 2e. L'Ougandais, champion du monde de cross juniors en 2017, a ensuite fait la différence dans les derniers mètres pour remporter la première grande victoire de sa carrière en 58 sec 49.

"Je savais dans les 5 derniers kilomètres que le titre serait pour moi", a-t-il expliqué.

Pour Cheptegei, cet échec intervient au terme d'une saison impressionnante. L'Ougandais (24 ans) n'avait effectué que trois sorties en 2020 avant la course de samedi mais il s'était, à chaque fois, offert un record du monde (5 km en février, 5.000 m en août, 10.000 m en octobre). C'est dire s'il avait l'étiquette du favori collé sur son dos.

Champion du monde du 10.000 m et de cross, il ambitionnait également de devenir le deuxième athlète à gagner un titre à ce niveau aussi bien sur tartan, bitume et cross, après le Marocain Khalid Skah.

L'absence du recordman du monde kényan Geoffrey Kamworor (58 min 01 sec), qui avait dominé les trois dernières éditions mais n'est toujours pas remis de son grave accident de la route survenu en juin, aurait pu lui faciliter la tâche. Mais Cheptegei a sans doute payé l'accumulation des efforts des dernières semaines.

"Je suis satisfait, je ne pouvais pas faire mieux, a-t-il déclaré. Ma préparation a été axée cette année sur les records du monde et je n'ai pas eu un entraînement idéal pour ces Mondiaux. Si l'épreuve avait eu lieu au mois de mars, les choses auraient peut-être été différentes (les Mondiaux étaient prévus le 29 mars avant d'être décalés en octobre pour cause de Covid-19, ndlr)."

Chez les dames, c'est la Kényane Peres Jepchirchir qui a été sacrée, pour la 2e fois après 2016, en établissant la meilleure performance de tous les temps lors d'une course exclusivement féminine (1 h 5 min 16 sec).

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