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Battue de justesse en demi-finale des Mondiaux, l'équipe de France masculine de water-polo affronte l'Espagne samedi à Doha dans le match pour le bronze pour tenter de décrocher la première médaille mondiale de son histoire.
Seuls les puristes des sports aquatiques se souviennent que le water-polo était devenu en 1924 à Paris le premier sport collectif français sacré champion olympique. Cent ans après, les Bleus se prennent à rêver de répéter cette incroyable épopée dans cinq mois lors des Jeux à domicile.
Mais avant de viser l'Olympe, Ugo Crousillat et ses coéquipiers espèrent déjà se parer d'une médaille mondiale, un exploit qu'aucune équipe de France n'a réussi à accomplir jusqu'à présent. Et qui viendrait récompenser la belle progression du water-polo français depuis environ deux saisons, illustrée par la victoire épique des Bleus en quart de finale contre les champions du monde en titre hongrois.
Euphoriques après ce succès arraché au caractère, leur marque de fabrique, les Bleus ont tenu tête à l'expérimentée Croatie mais ont fini par redescendre de leur nuage de manière cruelle jeudi en s'inclinant aux tirs au but 17-16 lors de leur première demi-finale de l'histoire.
- "Un peu de fraîcheur" -
Malgré la frustration de la défaite, le capitaine des Bleus rappelait tout de suite l'enjeu: "Il va falloir vite rebasculer et ne pas oublier qu'on peut repartir avec une médaille parce que ce serait exceptionnel."
Un mot d'ordre confirmé par l'homme fort de l'équipe Thomas Vernoux, considéré à 21 ans comme l'un des meilleurs joueurs du monde: "Je ne me fais pas de souci, l'équipe va passer à autre chose. Je suis sûr que tout le monde veut aller chercher une médaille." Et par le sélectionneur Florian Bruzzo: "On a encore une super opportunité de faire un super match contre une bonne équipe pour une médaille, on va pas ouvrir le gaz et fermer la porte, hein!"
Après les champions du monde, c'est désormais les champions d'Europe en titre que les Bleus vont devoir renverser. Ces mêmes Espagnols qui les avaient privés du dernier carré l'an dernier, pour un petit but en toute fin de match.
"Une super équipe avec plusieurs supers joueurs", résume Bruzzo. "Ils ont été médaillés à quasiment toutes les compétitions internationales depuis quatre ans. Ils ont l'habitude, eux ils sont au boulot, nous on va apporter un peu de fraîcheur là-dedans."
Samedi (09h30, heure française) même s'ils feront encore figure d'outsider, les Bleus auront l'occasion de démontrer une nouvelle fois qu'ils peuvent désormais rivaliser avec le gratin mondial. Et finir leur hiver international sur une belle note.
"L'idée, c'est qu'on n'ait pas de regrets à la fin", glisse Florian Bruzzo.