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Natation: à Doha, des Mondiaux en février en forme de préparation olympique

Habituel point d'orgue de la saison aquatique, les Championnats du monde de natation démarrent dimanche à Doha en l'absence de nombreuses stars et font surtout figure de compétition de préparation avant les Jeux olympiques de Paris dans moins six mois.

Covid oblige, l'organisation des Mondiaux de natation a été chamboulée ces dernières années. Placés en février, sept mois après la précédente édition à Fukuoka au Japon, ces Mondiaux tombent donc en pleine période de travail avant l'échéance olympique: une première.

En conséquence, beaucoup de grands noms du circuit ont choisi de faire l'impasse sur la compétition et de s'épargner le voyage au Qatar pour privilégier des meetings ou des stages d'entraînement, comme ils en ont l'habitude à cette période de l'année.

Les spectateurs de l'Aspire dome de la capitale qatarie ne verront donc pas les Katie Ledecky, Summer McIntosh ou Kaylee McKeown, ni les Kyle Chalmers ou David Popovici...

Côté français, Léon Marchand, triple médaillé d'or au Japon l'été dernier, n'est pas présent puisqu'il s'apprête à entrer dans le vif de la saison universitaire aux Etats-Unis.

- "Pas de bons ou mauvais choix" -

L'autre champion du monde en titre tricolore Maxime Grousset privilégie les meetings, tandis que Florent Manaudou est en plein milieu d'un bloc d'entraînement en Australie. Objectif: arriver fin prêt pour les Championnats de France en juin, qui seront la seule compétition qualificative pour les Jeux.

"On essaye de garder une certaine régularité dans ce qu'on fait, donc l'idée, c'était d'essayer de changer le moins possible la planification de la saison, vu que l'année dernière ça a quand même bien marché", explique à l'AFP le Directeur technique national Julien Issoulié.

"On s'est demandé: +Est-ce que c'est pertinent de venir pour tout le monde ou pas?+ C'est ça qui a prévalu à la décision."

La France sera donc représentée au Qatar par seulement douze nageurs, contre 32 l'an dernier.

"Il n'y a pas de bons au mauvais choix. Chacun articule sa saison comme il l'entend mais moi en tout cas, je suis contente d'être là!", sourit Charlotte Bonnet, qui dispute à 29 ans la dernière saison de sa carrière.

"Ces Championnats du monde sont quand même assez particuliers parce qu'il y a pas mal d'absents. C'est une date qui n'est pas forcément adéquate pour nous", reconnaît-elle. "Je n'ai pas d'attente particulière mais je suis là pour voir un peu où je me situe et voir les repères qu'on a besoin de prendre."

- "Confiance et expérience" -

La réflexion a été la même pour beaucoup d'autres nageurs. "Je me concentre vraiment sur Paris donc mes entraîneurs et moi avons décidé de prendre ces Mondiaux comme une compète de préparation, rien de plus", déclare ainsi le Tunisien Ahmed Hafnaoui, champion olympique du 400 m nage libre et double champion du monde à Fukuoka.

Au final, chacun aura ses propres ambitions sur la route des Jeux de Paris. Il s'agira pour certains de retrouver les joutes internationales après une longue absence, comme pour le Britannique Adam Peaty, ou pour d'autres de profiter de la compétition pour travailler la gestion du stress, à l'image de Kate Douglass, tenante du titre du 200 m quatre nages.

"Dans mon cas, plus je fais de courses, plus ça enlève du stress et me met en condition, et donc j'espère que l'été prochain, je serai plus détendue", déclare-t-elle.

Champion du monde en titre du 50 m dos, l'Américain Hunter Armstrong est lui venu au Qatar pour chercher "de l'expérience et de la confiance" pour Paris.

"Je suis encore novice sur la scène mondiale donc toute occasion de faire des courses de haut niveau est bonne à prendre", estime-t-il. "Si ça se passe bien ici, je poursuis mon entraînement comme prévu et si je n'atteins pas mes objectifs, ça me laisse le temps de faire des ajustements."

Au total, six champions du monde de Fukuoka l'été dernier sont présents au Qatar.

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