Accueil Sport

NBA: Harden crucifie Golden State et fait rêver Houston

C'est peut-être un avant-goût de la finale de conférence Ouest de mai prochain: Golden State et Houston se sont livrés jeudi à Oakland un duel intense et palpitant, décidé en prolongation (135-134) par un exploit à la dernière seconde de James Harden.

"The Beard" (la barbe) est sur son nuage depuis quelques semaines déjà et affole les compteurs chez les Rockets.

Le MVP (meilleur joueur NBA) en titre a enchaîné avec ses 44 points un cinquième match de suite avec au moins 40 points, son onzième match consécutif avec au moins 30 points marqués !

Il s'est également offert un deuxième "triple double" (trois catégories de statistiques à dix unités et plus, 44 pts, 15 passes, 10 rebonds) de suite et tourne à une moyenne incroyable de 40,2 points par match sur ses dix dernières sorties.

Plus important encore, Harden a crucifié les Warriors et leur a infligé une deuxième défaite en deux confrontations, ce qui pourrait ne pas être anodin si les deux équipes devaient se retrouver, comme en 2018, en finale de conférence.

Les Rockets étaient pourtant privés de Chris Paul et d'Eric Gordon et ils ont mal débuté la rencontre, comptant jusqu'à 20 points de retard.

- "On a tourné la page" -

Mais Houston, distancé de 17 points à mi-parcours, s'est complétement relancé dans le 3e quart-temps (39-28), avant d'arracher, au bout du suspense, la prolongation.

Golden State pensait avoir pris définitivement l'avantage en prolongation grâce à un panier à trois points de Stephen Curry (35 pts).

Mais Harden ne s'est pas dégonflé: il a arraché la victoire d'un tir primé improbable loin de l'arc, malgré un double marquage.

"Je savais que j'allais le marquer, je travaille dur, je me suis entraîné longuement hier de l'endroit où j'ai marqué", a-t-il expliqué.

"On a tourné la page de notre mauvais début de saison et je crois que tout le monde l'a compris, on joue avec plus d'intensité", s'est réjoui Harden.

Son regain de forme correspond au retour au premier plan de ses Rockets qui ont remporté leurs six derniers matches et onze de leurs douze dernières rencontres pour se replacer à la 4e place de la conférence Ouest (22 v-15 d).

Golden State, double champion en titre, a rétrogradé à la 3e place (25 v-14 d) après cette rarissime troisième défaite consécutive à domicile.

"Perdre trois matches de suite dans notre salle, cela ne nous ressemble pas. On est contesté cette saison, mais j'aime ce défi, la saison est encore longue et on a de la marge pour s'améliorer", a estimé Curry.

Le surprenant leader de la conférence Ouest reste Denver qui a consolidé sa première place en s'imposant à Sacramento (117-113).

- Leonard conspué -

Les Nuggets ont décroché leur 25e victoire en 36 matches grâce aux 36 points de Jamal Murray.

Le match entre San Antonio et Toronto était également très attendu, puisqu'il marquait le retour dans le Texas de Kawhi Leonard après son départ controversé l'été dernier.

Sans surprise, Leonard a été conspué par les spectateurs de l'AT&T Center qui n'ont toujours pas digéré le comportement la saison dernière du double meilleur défenseur de NBA.

Leonard n'avait en effet disputé que neuf matches en 2017-18 en prétextant une mystérieuse blessure à une cuisse que le staff médical des Spurs considérait pourtant comme guérie.

Il est aussi allé au bras de fer avec ses dirigeants en espérant obtenir un nouveau contrat nettement revalorisé, avant d'être envoyé à la surprise générale à Toronto.

Les Spurs ont notamment reçu en échange DeMar DeRozan, grand artisan de la nette victoire de son équipe (125-107) avec son premier "triple double" (21 pts, 14 rbds, 11 passes).

"Les cris et sifflets ne m'ont pas gêné, mais au contraire motivé", a insisté Leonard.

L'emblématique coach de San Antonio Gregg Popovich n'a pas oublié ce que Leonard a apporté aux Spurs entre 2011 et 2018, notamment lors de leur dernier titre en 2014.

"Je n'ai pas aimé (l'attitude du public), Kawhi est un joueur qu'on doit respecter, on prend tous des décisions pour notre avenir, lui aussi a ce droit", l'a-t-il défendu.

À lire aussi

Sélectionné pour vous