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NBA: Harden, le "divin barbu" qui marche sur l'eau et sur ses rivaux

Rien ni personne ne semblent pouvoir arrêter James Harden. Pas même un début de saison castrophique de son équipe, les Houston Rockets, ou encore le double champion en titre Golden State, écoeuré jeudi par "The Beard" qui n'a sans doute jamais aussi bien joué.

Après le récital de son joueur-vedette contre les Warriors, crucifiés 135 à 134 après prolongation avec 44 points, dont le panier à trois points de la victoire à la dernière seconde, Daryl Morey, le manageur général des Rockets, a jeté un pavé dans la marre.

"On peut débattre de l'idée selon laquelle James est le meilleur joueur offensif de l'histoire", a-t-il lancé.

Harden plus fort donc que Michael Jordan, LeBron James, Kobe Bryant ou encore Kareem Abdul-Jabbar?

L'idée commence à faire son chemin et ne date pas de jeudi soir. La saison dernière, il a fini meilleur marqueur du Championnat (28,5 points par match) et s'est consolé de son élimination crève-coeur (4-3) en finale de conférence Ouest par Golden State avec le trophée de meilleur joueur (MVP).

Mais depuis trois semaines, le N.13 des Rockets a encore haussé son niveau.

Il a commencé par "passer" 50 points en 35 minutes de jeu aux Lakers de LeBron James le 13 décembre dernier lors d'un match à sens unique (126-111).

Et depuis, il n'a jamais marqué moins de 30 points par match et tourne à une moyenne hallucinante de 40,2 points sur ses dix dernières sorties avec une réussite au tir de 42,4%.

- "Personne ne peut le marquer" -

Plus fort encore, il a enchaîné cinq matches de suite à plus de 40 points, neuf matches consécutifs avec au moins 35 points et cinq passes décisives, du jamais vu, et amélioré le record NBA de Stephen Curry avec huit matches de suite avec au moins cinq paniers à trois points réussis!

"Personne ne peut le marquer. Autant arrêter d'essayer, ce n'est pas possible. A moins de faire une faute et qu'elle ne soit pas sifflée, c'est la seule solution", a souri son entraîneur Mike d'Antoni.

Avec ses dribbles déroutants et son fameux "step back", son pas en arrière après avoir fait mine d'avancer, Harden, 29 ans, affole ses adversaires. Et les arbitres aussi, soulignent ses détracteurs, regrettant un nombre conséquent de marchers non sifflés.

A l'inverse, notent toujours ses détracteurs, Harden bénéficie d'un nombre exagéré de lancers francs (27 lundi dernier contre Memphis) et tourne à une moyenne de 9,4 réussis pour 11 tentés par match.

On pourrait aussi regretter qu'Harden shoote beaucoup et parfois trop vite, comme le montrent ses 32 tirs tentés contre les Warriors, dont 23 derrière la ligne des trois points.

Mais l'intéressé, qui flirte souvent avec l'arrogance et un certain dédain, n'en a cure: "Je n'écoute pas ce qu'on dit de moi. J'ai confiance en moi, car je +bosse+ dur", rappelle celui qui fait désormais figure de favori pour le trophée 2019 de MVP.

Longtemps coincés en bas de classement, les Rockets, qui viennent de remporter leurs six derniers matches malgré l'absence de Chris Paul, blessé, sont désormais 4e de la conférence Ouest (22 v-15 d), juste derrière Golden State (25 v-14 d).

"Mais la saison est encore longue et on peut encore progresser", a prévenu Harden qui court toujours après son premier titre de champion, neuf ans après ses débuts en NBA à Oklahoma City, aux côtés de Russell Westbrook et Kevin Durant.

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