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Patinage: cap sur les JO-2022 pour Papadakis et Cizeron, qui renoncent aux Mondiaux-2021

Cap sur Pékin et les JO-2022 pour Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron: les vice-champions olympiques 2018 de danse sur glace préfèrent renoncer aux Mondiaux-2021 face aux difficultés sanitaires persistantes et ne patineront donc pas de la saison.

"Absence de compétition depuis près d'un an, protocoles entourant le Covid-19 qui requièrent des périodes de quarantaine, début d'année 2021 qui suscite toujours beaucoup d'inquiétudes et d'incertitudes, usure psychologique (...) sont autant d'éléments et de contraintes ne permettant pas une préparation dans des conditions optimales", explique la Fédération française des sports de glace (FFSG) dans un communiqué mardi.

"Même si la compétition venait à se dérouler dans une bulle sanitaire", le duo quadruple champion du monde (2015, 2016, 2018 et 2019) "préfère faire une croix sur cette saison 2020/2021 pour se concentrer sur la préparation des Jeux olympiques 2022", ajoute-t-elle.

Les Mondiaux-2021 sont programmés du 22 au 28 mars à Stockholm. Ils représentent, sauf adaptation règlementaire ultérieure face à la pandémie de Covid-19, la principale porte d'entrée vers les JO-2022. Ce sont toutefois des quotas nationaux, et non des sésames nominatifs, qui doivent y être attribués: il est ainsi possible que le patinage français en obtienne un par l'intermédiaire de ses autres tandems. Une ultime épreuve de sélection est en outre prévue à l'automne 2021 pour distribuer les derniers billets olympiques.

- "Besoin d'un objectif plus solide" -

Pour Papadakis (25 ans) et Cizeron (26 ans), le compétition suédoise devait être la seule de leur hiver.

A l'automne dernier, quand le patinage mondial a repris cahin-caha avec le prestigieux circuit du Grand Prix, qui rythme traditionnellement la première moitié de la saison de patinage artistique, mais largement revu à la baisse sous l'effet des contraintes sanitaires liées au virus, ils n'y ont pas participé.

"On ne se préparera pas pour les Championnats d'Europe" - initialement prévus en ce mois de janvier mais annulés depuis - et "on va directement viser les Championnats du monde", prévoyaient-ils début novembre. Mars leur semblait alors un horizon "raisonnable pour éviter de s'entraîner et de se prendre des murs" et "se donner un peu de certitudes sur du plus long terme".

Mais "les annulations en cascade provoquent un climat d'incertitude et de doute difficile à gérer pour tous les sportifs de haut niveau. La tenue des Championnats du monde étant encore hypothétique, nous avions besoin d'un objectif plus solide, plus concret", justifie Guillaume Cizeron, selon des propos rapportés dans le communiqué de la fédération.

"Les JO-2022 sont notre priorité et nous allons tout mettre en œuvre avec notre équipe pour les préparer dans les meilleures conditions possibles", poursuit-il, en soulignant n'avoir "jamais connu une période aussi longue sans compétition".

- "Montagnes russes" -

La dernière sortie internationale de Papadakis et Cizeron remonte précisément à un an, aux Championnats d'Europe à Graz (Autriche), en janvier 2020. Les quintuples champions d'Europe (2015-2019) y avaient connu leur première défaite depuis près de deux ans et les JO-2018, pour quatorze centièmes seulement, au profit des Russes Victoria Sinitsina et Nikita Katsalapov.

Les Mondiaux-2020 prévus en mars à Montréal, là où ils sont installés depuis 2014, avaient ensuite été annulés, et le Québec confiné.

Face aux restrictions sanitaires et à l'incertitude tenace des mois qui ont suivi, "ça a été un peu les montagnes russes, on est passé par des moments de désespoir complet, racontait Cizeron en novembre. C'est difficile de renouveler l'espoir".

"Nous avons traversé différentes phases émotionnelles pendant cette période et avions besoin de revoir nos objectifs pour créer une nouvelle dynamique", confirme Gabriella Papadakis.

"Nous voulons mettre toutes les chances de notre côté pour la saison prochaine, en espérant que les conditions seront réunies en septembre pour une reprise normale des événements sportifs", projette-t-elle.

En attendant, à un an des Jeux de Pékin, les deux patineurs comptent se lancer dès à présent dans la préparation de leurs futurs programmes olympiques. Avec pour objectif, l'or le plus convoité, le seul qui leur échappe encore.

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