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Patrick Keusters succède à Marc Coudron à la tête de la fédération belge de hockey

(Belga) Patrick Keusters, seul candidat à la succession de Marc Coudron dont le mandat arrivait à expiration après 16 années de 'bons et loyaux services', a été élu nouveau Président de l'ARBH (Association Royale Belge de Hockey) lors de l'Assemblée Générale des clubs associés, samedi, dans l'auditoire Paul Janson de l'Université Libre de Bruxelles. L'ancien président de la ligue flamande de hockey (VHL) a été élu avec 88% des voix. Le poste laissé libre à la VHL a trouvé en la personne de Christophe Denayer, père du Red Lions Felix, un remplaçant à l'unanimité pour les quatre années à venir, tandis que du côté francophone (LFH) Yves Henet a rempilé pour un 3e mandat.

Comment ne pas évoquer le succès et la montée du hockey belge jusqu'au sommet du monde sans parler de son désormais ancien président, Marc Coudron, dit 'Coco' pour près des quelque 53.000 membres de sa fédération ?. Comme il n'a cessé de le répéter à qui mieux mieux, "sans mes équipes au sein de l'ARBH et du travail réalisé dans et avec les clubs, je n'étais rien", a toujours tenu à souligner l'ancien joueur belge le plus capé au niveau international après John-John Dohmen, depuis quelques mois seulement. Outre la montée en puissance des équipes nationales, l'une masculine championne du monde et N.2 mondiale et l'autre qui vient d'imiter son homologue en décrochant le bronze féminin à l'Euro d'Amsterdam, Coudron a mené la barque hockey à bon port dans le royaume. Les clubs, infrastructures, adhérents n'ont cessé de grandir, attirant nombre de supporters, médias et quidam à s'intéresser à cette petite balle voyageant rapidement de stick à stick, avec quelquefois encore certaines règles difficiles à comprendre pour les non-initiés. Même s'il s'était bien vu prendre les commandes du hockey mondial, mais devancé de 2 voix par l'ancien président indien de la FIH, Narinder Batra,  le banquier de 51 ans a peu de soucis à se faire quant à la continuité de son travail au sein de l'ARBH. Comme lui, son successeur anversois, également professionnel de la finance, 62 ans, a les valeurs de fair-play, famille et valorisation des équipes nationales dans le sang, et surtout "remettre les clubs au centre du jeu" après une longue saison de crise sanitaire", a-t-il ajouté. "Je suis heureux que tous nos changements proposés en assemblée samedi aient été acceptés", a confié à Belga le nouveau président de l'ARBH. "Notamment concernant le nombre d'équipes disputant les championnats de Division Honneur et en Belgian League. Certains clubs (10 en provenance principalement de la ligue francophone, ndlr), en désaccord avec le règlement sportif ont accepté de débloquer la situation en retirant leurs revendications et ainsi donner la majorité à de nouveau disputer un championnat élites à 12 équipes. En contre-partie, nous avons décidé d'organiser à la rentrée un forum de réflexion avec tous les clubs membres de la Belgian League pour examiner le meilleur format profitable à tous pour les prochaines saisons", a encore précisé Keusters. Aussi comme Coudron, le nouveau président poussera ses équipes au sein de la structure ARBH à présenter la candidature de la Belgique afin d'organiser un maximum d'événements. "Je comprends qu'il y ait au sein de la fédération européenne un désir de rotation. D'autres très grandes nations du hockey européen comme la Grande-Bretagne et l'Espagne, sont absentes du calendrier international depuis bien plus longtemps que nous. La Coupe du monde de 2022 nous a échappé pour une question purement financière et l'Euro de 2023 est partie en Allemagne selon ce principe respectable de rotation. Néanmoins la Coupe du monde en salle se déroulera à Liège dans quelques mois et l'Euro des moins de 21 ans à Wavre en l'été 2022. C'est sûr la Belgique restera une terre d'organisation à l'avenir", a confirmé le nouveau président fédéral, qui comme bien d'autres collègues européens juge la main-mise du hockey asiatique à la tête de la FIH "préoccupante". "Organiser 3 Mondiaux sur 4 dans un seul pays serait totalement inconcevable dans tout autre sport. L'actuel président nommé aux commandes mondiales pousse son continent, et l'Inde en particulier, avec comme objectif de rabattre l'influence de l'Europe. En tant que Belgique nous ne pouvons rien faire, ce sont les nations du Vieux Continent qui doivent à présent faire bloc, mais de façon intelligente. Le dialogue reste le meilleur moyen de défendre nos prérogatives, dont certainement les calendriers de nos championnats respectifs, restant l'essence même de nos fédérations. Nous avons plusieurs représentants européens au sein du board de la FIH, mais, c'est certain, cela restera un point d'attention pour les prochaines années à venir." (Belga)

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