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Play-offs NBA: le pompier Jamal Murray a sorti Denver des flammes des Lakers

Denver, longtemps dominateur et loin devant au score, a failli craquer sous la pression d'une remontée fantastique des Lakers, portés par le triple-double de LeBron James, mais le meneur Jamal Murray, formidable de sang froid, a éteint l'incendie pour préserver la victoire (114-106).

Voilà la finale de conférence Ouest relancée en NBA, les Nuggets réduisant l'écart à 2-1 et s'autorisant désormais de faire douter le favori d'en face. Mais le scénario de la rencontre leur a prouvé à quel point la nécessité de se battre durant 48 minutes était réelle, même quand on mène de 20 points avant le dernier quart-temps.

Jusque-là, agressifs comme il se devaient de l'être, dos au mur après deux défaites dont la dernière difficile à avaler après un shoot au buzzer d'Anthony Davis, les Nuggets ont montré qu'ils avaient bien digéré et furent la meilleure équipe sur le parquet.

"Je n'avais aucun doute de ce que nous allions montrer. Je n'avais aucun doute car nous avons remporté six matches consécutifs à élimination directe. Tout le monde nous a toujours vu faire nos valises, mais nous ne sommes pas prêts à partir", a dit leur entraîneur Michael Malone, évoquant les qualifications contre Utah et les Clippers après avoir été menés 3-1.

"Hier, on a revu le match N.2 pour tirer des leçons et les joueurs ont vu tellement de bonnes choses qui nous avaient mis en position de gagner... Ce soir, nous l'avons fait pendant les trois-quarts du match", a-t-il ajouté.

Car la supériorité de son équipe, face à des Lakers à côté de leurs sneakers, sans grand ressort offensif et sans volonté défensive (Denver a shooté à 61% en première période, à 55% sur tout le match), s'est brutalement transformée en déconfiture en l'espace de six minutes.

De pertes de balles - six consécutives ! - en paniers encaissés sur contre-attaques, l'écart a été réduit à trois points en un clin d’œil et Los Angeles s'est bien imaginé piéger les Nuggets à leur propre jeu, celui des remontées fantastiques dont ils se sont fait une spécialité pour se retrouver à ce stade des play-offs.

- "Plus forts" -

Déboussolés, faisant à leur tour l'expérience de la difficulté de garder un avantage aussi conséquent soit-il, ils ont été sauvés par Murray (28 pts, 12 passes, 8 rbds) auteur de deux paniers à longue distance et de quelques offrandes décisives dans le money-time, venus sanctionner les largesses répétées de L.A.

"Toute mon approche du jeu repose sur la même énergie. Ne pas accuser le coup si je rate quelques paniers. J'ai raté quelques lancers francs aujourd'hui, ce qui n'arrive jamais. Mais je suis resté agressif, pour que mes coéquipiers le soient aussi avec moi", a expliqué le meneur.

Il a ainsi pu compter sur le gros apport de Jerami Grant auteur de 26 points, son record personnel en play-offs, et sur Nikola Jokic qui a surtout pesé en première période (22 pts, 10 rbds), remportant quasiment tous ses duels à l'intérieur.

Or c'est bien dans ce secteur que L.A. a été trop passif: en témoigne le total famélique de rebonds (25 contre 44), avec de surcroit les 16 pertes de balles qui ont abouti à 25 points adverses en contre-attaque.

LeBron James (30 pts, 11 passes, 10 rbds) a eu beau sortir le 26e triple-double de sa carrière en play-offs (il est désormais à quatre unités du record NBA de Magic Johnson), cela n'a donc pas suffi à masquer les inconsistances de la plupart de ses coéquipiers.

Ainsi, si Anthony Davis a été prolifique en points (27), il n'a pas pesé au rebond (2) ni en défense, contrairement à Rajon Rondo (9 pts, 8 passes), encore formidable d'abnégation avec ses trois interceptions d'affilée qui ont miraculeusement, mais vainement, relancé les Lakers.

"Ils ont été plus forts, Jamal Murray a réussi un grand match, il faut leur accorder ce crédit. A nous d'être meilleurs au match 4 jeudi", a conclu James.

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