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Poids lourds: Deontay Wilder retrouve Luis Ortiz, pour une mise au poing

Une revanche pour mettre les choses au clair: l'Américain Deontay Wilder, vainqueur de Luis Ortiz après un superbe combat où il a frôlé la correctionnelle en mars 2018, redonne sa chance au Cubain samedi à Las Vegas pour le titre WBC des lourds.

A défaut de le voir un jour peut-être affronter l'autre boxeur prétendument dominant de la catégorie reine, le Britannique Anthony Joshua, qui tentera le 7 décembre de récupérer ses ceintures WBA, IBF et WBO perdues à la surprise générale en juin face à l'Américain Andy Ruiz, on ne pourra pas reprocher à Wilder de céder à la facilité dans le choix de ses combats à venir.

Car s'il parvient à battre à nouveau Ortiz, qui lui fit vivre l'enfer lors du 7e round de leur premier affrontement, le boxeur de 34 ans, invaincu en 42 combats, retrouvera ensuite le Britannique Tyson Fury, le seul qui lui a jusqu'ici résisté sur un ring en décembre 2018, avec un nul obtenu là aussi de haute lutte.

Pour Wilder, dans ce cas comme dans l'autre, il s'agit donc de démontrer une bonne fois pour toutes sa supériorité sur ces deux adversaires, dont peu de suiveurs imaginaient les voir être si proches de créer la sensation.

"Ortiz est un des meilleurs boxeurs au monde. Personne n'a osé lui donner l'occasion de le démontrer à nouveau, après ma victoire. La plupart du temps, lorsque vous battez un boxeur, surtout après l'avoir mis à terre, les autres gars sont prêts à le combattre. Ils entrevoient les faiblesses. Mais le fait est qu'aucun d'entre eux n'a voulu le combattre à ce moment-là, ni maintenant", a dit Wilder cette semaine pour justifier cette revanche.

Evoquant le fameux 7e round, au cours duquel il faillit céder sous la pluie de coups d'Ortiz, Wilder a estimé que cette épreuve "m'a permis de voir de quoi je suis vraiment fait et au monde de voir quel type de champion je suis".

- Une forte tête -

"Je me rappelle avoir été sonné. Mais j'ai su gérer cette situation. Le bon protocole consiste généralement à y mettre fin... Mais je suis une forte tête. Je fais des choses que beaucoup de boxeurs ne font pas", a-t-il ajouté.

Plus encore que savoir encaisser les coups, ce que l'Américain fait probablement mieux que les autres, c'est assommer ses adversaires avec sa droite dévastatrice. Tous en ont fait les frais, très peu comme Tyson Fury s'en sont relevés.

"Je ne veux jamais quitter le ring sans y parvenir. C'est la règle que je m'impose en boxe", a asséné Wilder, bien déterminé à en finir vite sur le ring du MGM Grand.

Pour Luis Ortiz, 40 ans, en finir également avant la limite --scénario inhérent aux combats entre poids lourds-- semble également devoir être l'option à privilégier, s'il veut devenir le premier Cubain champion du monde des lourds.

"Wilder est le meilleur poids lourd de cette décennie et jusqu'à ce que quelqu'un le batte, il le restera. J'ai une stratégie différente en tête qui, à mon avis, fera la différence dans cette revanche. Je compte mettre fin à ce combat avant la cloche finale, mais s'il faut tenir la distance, je suis prêt à aller au bout", a déclaré "King Kong", qui s'est entraîné à Las Vegas, loin des siens pour être pleinement concentré sur ce combat.

Interrogé sur le fait que ce combat puisse être sa dernière chance de devenir champion du monde, Ortiz a écarté cette hypothèse: "Non, car je vais gagner ce combat et je n'aurai donc pas besoin d'une autre opportunité, puisque je serai champion".

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