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Racing 92: "On est dans une bulle mais il faut qu'on joue aussi", affirme Laurent Travers

Après avoir enregistré neuf tests positifs au Covid-19 la semaine passée, le Racing 92 s'est mis "dans une bulle" pour limiter les risques d'ici la finale de Coupe d'Europe le 17 octobre contre Exeter, mais il faut aussi qu'il "joue", a expliqué son entraîneur Laurent Travers vendredi.

Q: Comment l'équipe s'est-elle entraînée avant le match contre Toulouse samedi?

R: "La semaine a été perturbante mais l'important c'est que l'on puisse +matcher+. C'est notre priorité. Lundi matin, on a fait les tests. En fonction des résultats, qui étaient dans de bonnes dispositions (deux tests positifs, ndlr) nous avons pu faire des petits groupes (d'entraînement) mardi et mercredi en faisant de nouveaux tests mercredi. Nous avons eu la confirmation que l'ensemble de l'effectif qui était en petits groupes était négatif. Et donc, nous avons pu passer sur (l'entraînement) collectif hier (jeudi) et aujourd'hui (vendredi) après-midi."

Q: Ce match contre Toulouse représente-t-il presque une galère avant la finale de Coupe d'Europe le samedi suivant?

R: "Non ce n'est pas une galère. On a un top 14 et il est important. Il est indispensable de finir dans les six (premiers) pour pouvoir obtenir une qualification pour la Champions Cup. Il faut s'adapter. La priorité c'est de rester concentrés sur le match du Stade toulousain et dès qu'il sera terminé, on basculera sur la Champions Cup."

Q: Vous avez mis en place une bulle pour endiguer la propagation du virus. Ce match est le seul moment où le contrôle va vous échapper. Est-ce la raison pour laquelle il manque des joueurs majeurs?

R: "On essaie de faire ce qu'il faut pour travailler sur les deux confrontations. Cela va permettre à des joueurs d'avoir du temps de jeu et de pouvoir s'exprimer parce qu'il reste encore des places (à prendre) pour la finale. On est dans une bulle mais après il faut qu'on joue aussi. On sait que le risque existe sur le match du Stade toulousain mais on a aussi pris une autre décision. A partir de dimanche, on va changer de bulle. Un avion privé va nous permettre d'aller dans un secteur où le pourcentage de contamination est dix fois moins élevé. C'est un endroit où ils se sont portés candidat pour la réception de la Coupe du monde 2023. (...) On partira (donc) vers la Corse où ils pourront nous accueillir dans de bonnes conditions avec le stade Claude-Papi (à Porto-Vecchio, ndlr), la salle de musculation et le terrain privatisés. Les hôtels sont fermés de façon à ce qu'ils puissent nous recevoir. Puis on partira vendredi (16 octobre) de la Corse pour Bristol."

Q: La situation peut-elle continuer toute la saison dans ces circonstances?

R: "Il faut être très vigilant mais il est important que la vie continue. Il y a un bien sûr le côté santé médicale qui est indéniable mais il y a aussi la santé économique qui devient indispensable."

Q: Cinq matches ont déjà été reportés sine die en Top 14. Faut-il revoir le protocole sanitaire et peut-être reconsidérer le débat sur un éventuel forfait en cas de vague de contaminations?

R: "Pour le moment, c'est encore tôt. Sur le protocole, je n'ai pas assez de connaissances médicales et je ne me permettrais pas (de s'exprimer). Ils vont peut-être le faire évoluer... Si on regarde le calendrier, il y a trois dates au mois de février, une encore en novembre. Ca fait quasiment quatre dates (...) Actuellement on n'en est pas à trois reports par club. Par contre, arriver au quatrième on sera peut-être amené à jouer en semaine ou voire les choses différemment. Mais avant d'aller si loin, laissons la possibilité au vaccin d'arriver, qu'il y ait moins de cas et que l'on puisse continuer de jouer pour que notre championnat ait un beau champion."

Propos recueillis en conférence de presse

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