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Rugby: Clermont enterré par le Racing en Coupe d'Europe

Une saison à oublier. Déjà hors-course en Top 14, le champion de France en titre Clermont a également quitté la scène européenne, après sa défaite sur son terrain en quarts de finale dimanche face au Racing 92 (17-28).

Moins d'un an après avoir ramené en juin son deuxième Brennus Place de Jaude, l'ASM n'a déjà plus rien à jouer le 1er avril.

Et c'est donc le Racing 92 qui sera le seul représentant français dans le dernier carré européen et affrontera dans trois semaines à Bordeaux le Munster, vainqueur de Toulon samedi (20-19).

Nul doute que les Clermontois vont vociférer longtemps contre l'arbitrage de Wayne Barnes, copieusement hué par Marcel-Michelin, alors qu'il a accordé à Marc Andreu le deuxième essai du Racing qui semblait pourtant entaché d'un en-avant de Dan Carter (65e) mais a totalement changé le cours de la rencontre.

Menant d'un point (17-16), l'ASM a été assommée et en a encaissé un autre une minute plus tard signé Boris Palu (66e, 17-28). Avant de s'en faire refuser un de Rémy Grosso (70e), qui aurait pu lui laisser un dernier espoir.

"Y a des choses qui sont choquantes", a souligné l'entraîneur clermontois Franck Azéma. "Je vais pas me cacher derrière ça, (...) mais ça fait râler que ce soit sur des choses litigieuses comme ça".

- Epilogue -

Injuste ou pas, cette élimination est l'épilogue d'une saison à oublier pour Clermont, finaliste à trois reprises en Coupe d'Europe ces dernières années (2013, 2015, 2017) et qui sera absent de la compétition l'année prochaine pour la première fois depuis 2007.

Amputés par une litanie de blessés, qui a laissé sur le flanc pendant des semaines plus d'un XV entier, les Clermontois ont lentement dégringolé en Championnat et l'actuel 9e du Top 14 a désormais perdu tout espoir de défendre son titre en phase finale après la correction reçue à Toulon dimanche (49-0).

"La médecine ne fait pas des miracles, tu ne peux pas revenir et tenir des matches à intensité comme ceux de la Coupe d'Europe pendant 80 minutes tous ensemble. C'est une saison à mettre de côté", a jugé le demi de mêlée et capitaine Morgan Parra.

Champion de France en 2016 et finaliste malheureux en Coupe d'Europe la même année, le Racing et son président Jacky Lorenzetti, deuxièmes du Top 14, restent eux présents au plus haut sur les deux tableaux. Et peuvent encore rêver de remplir leur armoire à trophées avec le titre européen qui leur manque.

-"Comme prévu"-

Avec Morgan Parra - revenu à point nommé la semaine dernière après sa blessure au genou - en dynamiteur, Clermont est pourtant rentré dans le match avec la fougue d'un condamné à l'exploit. Et a concrétisé sa domination grâce à trois pénalités du demi de mêlée (6e, 11e, 18e).

Handicapé par les sorties précoces de Peceli Yato (ischios) et Arthur Iturria (commotion), l'ASM a toutefois subi de plein fouet le réveil du Racing qui a inscrit par Vakatawa un premier essai (22e), finalement refusé à la vidéo mais signe annonciateur de l'essai, valable cette fois, de 80 mètres marqué trois minutes plus tard par Nakarawa après un numéro d'équilibriste de Marc Andreu dans la défense clermontoise (25e, 9-7).

"Le match s'est déroulé comme on l'avait prévu", a jugé l'entraîneur des Franciliens, Laurent Labit, qui a su appuyer sur le manque de cohésion des Clermontois dû à leurs nombreuses blessures cette saison.

Parra, au centre d'une magnifique combinaison, a toutefois servi Peter Betham en bout de ligne pour redonner l'avantage aux Auvergnats (35e, 14-10) alors que le Racing était passé devant sur une pénalité de Maxime Machenaud (32e, 9-10).

Mais avec un seul petit point d'avance (14-13) à la pause et jusqu'à l'heure de jeu, Clermont n'a pu tenir le rythme et empêcher une sortie de route annoncée.

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