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Rugby: conflit Ligue-Fédération: "On va trouver une solution", promet Serge Simon

Cinq ou six matches pour les Bleus? Le vice-président de la FFR Serge Simon s'est montré confiant, dans un entretien à l'AFP, à deux jours d'une nouvelle réunion de conciliation avec la LNR autour du conflit qui les oppose sur la mise à disposition des internationaux.

Q: Est-ce qu'il y aura des joueurs du XV de France masculin lundi 19 à Marcoussis?

R: "C'est notre point de vue, en tout cas. On aborde les choses assez sereinement: 31 joueurs ont été convoqués mercredi et, à l'heure actuelle, on pense qu'ils seront présents dès dimanche soir pour préparer le premier match contre le pays de Galles."

Q: Pour jouer combien de matches?

R: "Le calendrier est fixé: il y a six matches de l'équipe de France."

Q: Malgré le conflit qui oppose la Fédération à la Ligue ?

R: "De notre point de vue, les choses sont assez claires. Ça fait quatre mois qu'on échange, qu'on discute, qu'on propose, qu'on contre-propose, qu'on tend la main... Ces discussions n'ont pas abouti puisqu'elles ont entraîné la décision de la Ligue de porter l'affaire devant le Conseil d'Etat. Il a rejeté la requête de la LNR. A partir de là, il n'y a plus de recours juridique. C'est comme un non-lieu, le dossier est clos. Il y a une convocation faite aux joueurs et on espère qu'elle sera honorée."

Q: Qu'en est-il de la conciliation avec la Ligue?

R: "Nous avons reçu un courrier hier soir (dimanche, NDLR), nous allons répondre avec nos arguments, notre lecture et nous allons répondre favorablement à la demande de la LNR avec une nouvelle réunion mercredi."

Q: Qu'est-ce qui va ressortir mercredi?

R: "On a déjà fait beaucoup de propositions, beaucoup de concessions... On n'a plus 42 joueurs mais 31, ce qui rend très complexe la dynamique autour des entraînements à haute intensité. On est conscients des difficultés des clubs. On a proposé de plafonner à cinq les feuilles de matches des internationaux... Ça nous semble être le maximum. Je ne vois pas comment le XV de France pourrait être sacrifié. J'ai bon espoir que la raison l'emporte. La situation est différente maintenant: ce qui prévaut aujourd'hui, c'est le règlement FFR, le code du sport et la règle 9 de World Rugby."

Q: Le dialogue est-il toujours possible?

R: "Je suis d'un naturel optimiste. Maintenant qu'on est dépollué des passions électorales et d'un hypothétique recours judiciaire, il reste eux et nous. On va rediscuter et on va arriver à se mettre d'accord."

Q: Ce match du 24 octobre peut-il être annulé?

R: "Si on ne joue pas le pays de Galles, ce serait un forfait et sans doute un précédent unique dans l'histoire du XV de France. Ce calendrier exceptionnel s'est forgé dans le contexte du Covid: 135 fédérations l'ont voté, la FFR est une partie prenante. Quoi qu'il se passe, nous avons à honorer cinq dates, plus le match de report du Tournoi des six nations 2020 (contre l'Irlande le 31 octobre, NDLR). Il y aura une équipe de France sur le terrain face au pays de Galles. Le problème, c'est de voir comment on joue et avec qui."

Q: Comment sortir de l'impasse?

R: "Tout le monde est d'accord: quand le XV de France va mal, tout le monde va mal; quand le XV de France commence à aller mieux, tout le monde se rend compte que c'est plutôt simple. Le XV de France, c'est la vitrine. Si on veut garder un XV de France performant, il faut lui donner les moyens. On est sur un fil de crête, on comprend bien que le contexte est particulier. Mais on ne peut dégrader l'équipe de France au point où ça n'a plus de sens. Si c'est une équipe qui prend 30 points pendant six matches, ça ne rime à rien et ça va accentuer les difficultés de tout le monde."

Propos recueillis par Nicholas Mc ANALLY

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