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Rugby: et maintenant la Coupe du monde!

Après l'épique finale du Top 14, remportée pour la troisième fois en quatre ans par le Stade toulousain de Romain Ntamack et d'Antoine Dupont, le rugby hexagonal tourne maintenant son regard vers sa Coupe du monde, qui démarre dans moins de trois mois.

A quelques jours de l'annonce de la liste de 42 convoqués pour préparer le Mondial-2023 (8 septembre-28 octobre), Laurent Labit peut décroiser les doigts: l'entraîneur de l'attaque du XV de France avait en effet expliqué début juin, avant les demi-finales, "prier pour ne pas perdre de joueurs".

Ouf, la finale du Top 14 n'a pas laissé trop de traces -en tout cas physiques- ni chez les Toulousains, ni chez les Rochelais, qui composent une vaste majorité du probable XV de départ face aux All Blacks, en ouverture du Mondial.

Et dans l'ensemble les internationaux ont fait le job samedi au Stade de France.

Dans le sillage de Romain Ntamack, auteur d'une calvacade aussi fantastique que décisive qui occulte un match compliqué de l'ouvreur, les autres titulaires habituels, de Dupont à Thomas Ramos en passant par Cyril Baille, Julien Marchand et François Cros ont assuré à défaut de véritablement briller.

Côté rochelais, il faudra surtout panser les plaies. "Il y a énormément de déception et ça va être très dur à digérer dans les prochains jours. Il faut le digérer, c'est ce qui va nous rendre meilleurs", a d'ailleurs admis le troisième ligne Grégory Alldritt, héroïque au Stade de France aux côtés d'un Uini Atonio destructeur.

- Ntamack, de l'enfer au paradis -

L'arrière Brice Dulin a prouvé, lui, qu'il avait sans doute une carte à jouer dans la rotation des arrières du XV de France, tout comme le demi d'ouverture Antoine Hastoy, précieux dans le jeu au pied malgré neuf points abandonnés en route.

Finalement, la seule ombre au tableau vient de Jonathan Danty. Le centre maritime, d'habitude si solide, s'est montré fébrile, parfois carrément nerveux, et a commis trop d'erreurs. Mais l'ancien Parisien a déjà démontré qu'il savait remonter la pente après les coups durs.

Une chose est sûre, la machine à gagner toulousaine pourra inspirer les Bleus en quête d'un premier titre mondial. Longtemps bousculés, les Rouge et Noir ont démontré qu'ils étaient toujours assoiffés de succès en allant chercher un vingt-deuxième Bouclier de Brennus à la dernière minute.

Et le sélectionneur du XV de France Fabien Galthié, présent dans les travées de l'enceinte dionysienne, pourra également s'inspirer de l'abnégation rochelaise, formidable machine à faire déjouer ses adversaires en les concassant. Car les Maritimes, doubles champions d'Europe, savent comment battre les Irlandais, N.1 mondiaux et possibles adversaires des Bleus en quarts de finale.

En attendant de songer au Mondial, les Bleus vont pouvoir souffler. "On va se projeter sur les jours qui arrivent, sur le peu de repos qu'on va avoir: on n'a que deux semaines. On aura le temps de basculer le 2 juillet, lors du rassemblement, mais, jusque-là, on va faire une petite pause rugby pendant deux semaines", a dit avec la sourire Thomas Ramos.

Même son de cloche du côté de François Cros: "C'est sûr que, avoir gagné, c'est un grand bol de confiance. Pour les joueurs qui auront la chance de participer à la Coupe du monde, on va arriver libérés et satisfaits." Les ingrédients d'un champion du monde ?

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