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Ski: Svindal, la 35e de l'indestructible, Théaux 5e

Aksel Lund Svindal est indestructible: le Norvégien a remporté samedi le super-G de Kitzbühel, renouant avec le succès dans la discipline deux ans après, déjà à Kitzbühel la veille de se blesser en descente.

L'Attacking Viking avait fait de même en décembre 2008 à Beaver Creek (Etats-Unis), où il avait gagné en super-G 12 mois après un terrible accident sur la Birds of prey.

Pour son 35e succès en Coupe du monde, et le 16e en super-G, le quintuple champion du monde a devancé, en 1 min 30 sec 72/100, son compatriote Kjetil Jansrud, de 50/100, et l'Autrichien Matthias Mayer, de 56/100.

Adrien Théaux, souffrant toujours du dos, a terminé cinquième, à 14/100 du podium, sur un parcours inédit, concocté au dernier moment en raison des conditions météo.

Le départ a été donné à la Mausefalle (souricière) et l'arrivée jugée à l'Oberhausberg pour préserver le bas de la Streif, ramollie par la pluie.

"Vu ma préparation de la dernière semaine -je n'ai pas fait du tout de super-G depuis Val Gardena (mi-décembre)-, j'ai trouvé que j'avais pas mal skié mais il y avait des sections où j'aurais pu aller un peu plus dedans", a expliqué Théaux.

- +Vert+ -

Et d'ajouter: "En partant devant (dossard 4), c'était assez compliqué d'envoyer sur une piste qu'on n'avait jamais pratiquée en super-G. Et j'avais très peu d'infos des coaches. Après, je suis un peu +vert+ car je ne passe pas loin du podium", a expliqué Théaux.

Du +vert+, le Chamoniard Blaise Giezendanner en a allumé au 1er chrono intermédiaire pour finalement terminer neuvième, à 1 sec 21/100 de Svindal.

"C'était ma dernière chance (pour une sélection aux Jeux d'hiver). Je suis content d'avoir fait ça ici. C'était hyper dur de lâcher les skis là-haut. Heureusement j'ai des skis qui vont vite. Je cours après mes skis depuis le début de la saison, je me suis blessé. Je suis revenu depuis un mois sans vraiment m'entraîner", a souligné Giezendanner.

"Chacun était un peu, non pas nerveux, mais dans l'expectative. Personne n'avait jamais skié sur cette portion de la piste (en super-G, ndlr) et la partie haute était exigeante", a indiqué le vainqueur.

Svindal attend désormais samedi et la descente phare du circuit, celle qu'il n'a pas encore jamais gagnée. "Ce sera très intéressant. Et ça ne pouvait pas mieux débuter pour moi qu'avec ce succès en super-G", a ajouté le Nordique.

- Saisons abrégées -

Svindal, en chutant violemment dans la descente de Kitzbühel le 23 janvier 2016, avait perdu son intégrité physique, souffrant d'une rupture d'un ligament croisé et du ménisque du genou droit. Il avait dû mettre fin à sa saison, commencée en fanfare (sept succès dans les épreuves de vitesse). La saison dernière, après un retour en décembre 2016 avec trois podiums entre Val d'Isère et Val Gardena, le skieur d'Oslo avait dû s'arrêter encore et subir une 2e opération à l'articulation.

En cette saison olympique, même si le genou droit "se fait parfois sentir", Svindal a déjà totalisé six podiums, dont trois victoires, avec celles en descente à Beaver Creek et à Val Gardena.

"Chacun était un peu, non pas nerveux, mais dans l'expectative. Personne n'avait jamais skié sur cette portion de la piste (en super-G, ndr) et la partie haute était exigeante", a indiqué le vainqueur.

Svindal attend désormais samedi et la descente phare du circuit, celle qu'il n'a pas encore jamais gagnée. "Ce sera très intéressant. Et ça ne pouvait pas mieux débuter pour moi qu'avec ce succès en super-G", a ajouté le Nordique.

C'est la dixième fois que la Norvège réalise le doublé dans une épreuve de vitesse avec le duo Svindal-Jansrud ou Jansrud-Svindal.

Si Jansrud, le cadet de trois ans, est d'un caractère plus gai, les deux forment une paire de travaileurs acharnés à la technique et aux qualités physiques hors pair.

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