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Top 14: "à Toulon, on ne peut pas se cacher", lance Parisse

Arrivé en provenance du Stade Français durant l'été 2019, Sergio Parisse, 36 ans, vient de prolonger son contrat avec le RC Toulon.

Le légendaire troisième ligne international italien aborde cette nouvelle saison avec ambition: "Dans un club comme Toulon, on ne peut pas se cacher", a-t-il confié à l'AFP.

Q: Comment s'est déroulé votre confinement ?

R: "J'étais à Carqueiranne et j'ai pu faire des choses que je n'avais pas l'habitude de faire, comme passer du temps avec ma femme, mon fils... et réfléchir un peu à tout. J'ai aussi pu réfléchir à mon après-carrière ou échanger avec ma famille et mes amis proches. Ca m'a permis aussi de me décider à prolonger avec Toulon."

Q: Comment avez-vous vécu cette crise sanitaire qui a touché l'Italie durement ?

R: "Quand vous voyez les choses de l'extérieur, vous ne réalisez pas l'ampleur et la gravité de la situation. Nous avions des échanges avec la famille et les amis. La situation en Italie, notamment en Lombardie, était très délicate. Pas mal de joueurs de rugby ou d'autres sports ont aidé, surtout au début, quand les hôpitaux avaient du mal à accueillir les personnes malades. Devant cette mobilisation, c'était frustrant pour moi d'être en France. On espère maintenant que le plus dur est passé. On est quand même parti à Rome pour voir la famille parce que c'est important."

Q: Pour quelles raisons avez-vous prolongé d'un an à Toulon ?

R: "J'ai hésité au début du confinement. Je me suis posé la question de prolonger quand l'arrêt du championnat a été officiel. Mais j'étais bien dans ma tête, plutôt bien physiquement, et je ne me voyais pas quitter Toulon sans avoir accompli mon objectif d'avoir réussi ici. Ca aurait été très frustrant. Bernard Lemaître et Patrice Collazo (président et manager, ndlr) m'ont poussé à continuer encore une saison. Au bout de la discussion, la décision était prise."

Q: L'objectif, c'est le titre?

R: "Je suis très humble mais j'ai aussi beaucoup d'ambitions. J'ai passé des années très compliquées au Stade français mais j'ai toujours eu le même objectif: bien jouer pour gagner des matches, peut-être gagner des titres. Le RCT, depuis l'arrivée de Bernard Lemaître, est en train de changer. Quand on est dans un club comme Toulon, on ne peut pas se cacher. La saison dernière, on était dans les clous, on aurait pu faire une très belle fin de saison. Tout est arrêté, on va mettre les compteurs à zéro."

Q: Vous ne repartez pas tout à fait de zéro puisqu'un quart de finale de Challenge européen arrive...

R: "Ce n'est jamais arrivé de pouvoir décrocher un titre au mois de novembre. Après, c'est loin d'être gagné, il y a trois matches à remporter. Mais on s'est mis dans de bonnes conditions l'an dernier pour recevoir le quart de finale. Les Scarlets, on les connaît bien et on sait qu'avec tout ce qu'il s'est passé, ce sera un match particulier."

Q: Après le double report de vos adieux avec l'équipe d'Italie, vous dites-vous que vous êtes maudit ?

R: "C'est une réflexion que 90% des gens me font. Aujourd'hui, je ne suis pas à la recherche de ce dernier match. Il faut faire les choses dans le bon ordre. D'abord il faut être bon avec le club et, s'il y la possibilité de faire un match avec l'Italie, j'aimerais le jouer bien évidemment. Dans un coin de ma tête, j'espère qu'il y a la possibilité de faire ce dernier match. Sinon, tant pis, il y a des choses plus importantes. Je crois au destin, on verra bien."

Q: Lombard, Quesada, Sempéré, Arias... vos anciens coéquipiers prennent une place importante au Stade Français. Vous avez été contacté pour revenir ?

R: "(rires) Non, pas du tout. L'arrivée de gens compétents au club est une bonne nouvelle. Il y a une réelle envie de se relancer et l'arrivée de Gonzalo Quesada est celle qu'il fallait à ce club pour repartir. Il va donner un coup de fraîcheur à tout le monde. Je pense que le Stade Français va montrer un nouveau visage cette saison."

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