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D'un côté, Barnabé, 22 ans, demi de mêlée de Biarritz; de l'autre, Baptiste, 24 ans, demi de mêlée de Lyon: les frères Couilloud s'affrontent samedi pour la première fois sur les pelouses du Top 14. Un duel fratricide forcément "particulier".
"Nous attendons tous les deux cette rencontre avec impatience: nous avions coché la date et nous attendions la 6e journée depuis le début du championnat. C'est la première chose que nous avons regardée quand le calendrier est sorti", sourit l'aîné, Baptiste le Lyonnais, dans un entretien à l'AFP.
"Je suis toujours son premier supporter... sauf le week-end prochain! Jouer l'un contre l'autre sera un moment particulier. Je n'aurai pas le choix, je vais l'affronter comme n'importe quel autre numéro neuf. Mon objectif est de faire gagner mon équipe mais cela aura une saveur particulière", ajoute-t-il.
Fils d'un ancien footballeur de D3, les petits Couilloud "se tiraient la bourre à la maison, comme deux frères".
"Baptiste a commencé à jouer au rugby à l'âge de 5 ans, je le voyais s'éclater. Alors, quand j'ai eu 5 ans, j'ai eu envie de faire comme lui", a raconté le cadet dans les colonnes du Midi Olympique.
Leur parcours, débuté à Lyon au centre de formation du LOU, progresse à deux ans d'écart à parallèle, sans jamais se croiser puisque "nous n'avons jamais eu l'occasion de (nous) entraîner l'un avec l'autre ou de jouer l'un contre l'autre", se souvient Baptiste.
La seule fois où ils se sont retrouvés, c'est à l'école: "Nous avons fait des études similaires. Nous avons fait notre dernière année d'IUT Génie Civil ensemble puisque j'avais pris un peu de retard".
Mais, sur les terrains, impossible pour Barnabé de déloger son frangin, devenu international (8 sélections, 24 ans) et incontournable à Lyon, du maillot floqué du N.9.
- Frères et concurrents -
Alors, en 2019, il rejoint le BO, qui évolue en Pro D2. "Il a fait un choix courageux. Il a fait le pari de partir de Lyon pour s'engager dans un nouveau projet à Biarritz, sans avoir jamais joué en pro", raconte Baptiste.
"Il s'est éloigné de sa famille, de sa ville natale. C'était un pari un peu dangereux, risqué. Il a changé complètement d'environnement. Il fallait s'intégrer dans une nouvelle ville, un nouveau club. Je pense qu'il y est parvenu. Il a su faire ses preuves en Pro D2. Il a joué un rôle important dans la montée en Top 14", décrit-il encore.
Aujourd'hui, le cadet s'est installé au BO, disputant quatre des cinq rencontres depuis la reprise, à chaque fois comme titulaire.
"En ce début de saison, il a la confiance de son staff, de ses dirigeants. Il joue et il est plutôt très performant. C'est bien. Je suis très heureux pour lui de le voir évoluer à ce niveau-là", détaille celui qui était présent dans les travées d'Aguiléra, en juin, lors du barrage pour la montée entre Biarritz et Bayonne.
Les deux hommes échangent d'ailleurs régulièrement, débriefant les matches, se donnant des conseils... Mais, samedi, il n'y aura pas de fraternité qui tienne.
"Ca va être une belle première ! Je pense que toute la famille attend ça avec impatience. Nous les premiers: nous étions proches et nous le sommes devenus encore plus depuis son départ de Lyon", assure ainsi le demi de mêlée des Bleus.
"J'espère que nous pourrons nous affronter dès le début du match. Le collectif prime mais j'ai hâte d'être sur le terrain, qu'on puisse s'expliquer tous les deux !", rigole encore l'aîné, bien décidé à rester devant son frangin.
