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Top 14: La Rochelle, encore le coup de la panne

Un air de déjà vu... En enchaînant trois revers et en perdant le fil de son jeu ces dernières semaines, La Rochelle, hôte de l'irrésistible leader toulousain dimanche en Top 14 (21h00), semble revivre le scénario qui l'avait privé de la qualification la saison dernière.

"Toutes les équipes ont un coup de moins bien pendant la saison. Nous, ça tombe en mars", résume le centre des Maritimes Pierre Aguillon.

Pendant le Tournoi des six nations 2018, son club avait ainsi concédé trois défaites consécutives (Toulon, Clermont, Pau) qui avaient fortement entamé son moral de prétendant ambitieux à la phase finale, disputée la saison précédente. Et qui avait échoué finalement à la porte du Top 6, avec des tensions dans le staff qui n'avaient rien arrangé.

Un an plus tard, ses bourreaux sont différents (Stade Français, Racing 92, Agen), mais l'impression similaire pour des Rochelais éjectés des six premières places alors qu'ils occupaient la troisième fin janvier. Et dont un entraîneur, Xavier Garbajosa (arrières), est annoncé sur le départ.

"Est-ce le hasard qui fait que ça arrive au même moment que l'an passé?", s'interroge l'ailier Vincent Rattez. "On ne sait pas trop. Mais il ne faut pas entrer dans ce schéma-là, se dire que l'an passé, on a loupé la qualification d'un point."

"On aurait la solution, on ne serait pas dans cette situation", coupe Aguillon avant de se demander à son tour: "est-ce que c'est physique? Est-ce que ce sont les défaites qui font que tu te renfermes un petit peu?"

Il livre un début de réponse: "On sait qu'on a un jeu porté sur l'offensive qui a besoin de confiance pour être pratiqué. Aujourd'hui, on s'est +égrainé+, on s'est un peu beaucoup perdu. C'est compliqué de remettre la machine en avant."

- "Réduire la voilure" -

Dans la ville portuaire aux yeux de Chimène pour son Stade, encore plus depuis l'épopée 2017 (demi-finaliste du Top 14), la crainte s'est invitée.

"C'est normal que les supporters soient inquiets, surtout après les trois dernières performances", reconnaît le manager Jono Gibbes, citant en référence les défaites à domicile contre Paris (14-27), la première de la saison, et à Agen (7-19).

"Contre le Stade Français, nous n'avons pas avancé. On a subi, on est passé complètement à côté du match, à regarder jouer le Stade Français. A Agen, on a manqué de certitudes et joué avec trop d'hésitations" ajoute-t-il.

"C'est ce qu'il y a d'alarmant", noircit Rattez.

Inverser la tendance et retrouver la flamme, voilà le thème récurrent proposé aux +Jaune et Noir+ lors des sept dernières journées.

Leur style demande de l'enthousiasme et "la meilleure meilleure manière de se mettre la tête à l'endroit, c'est de se concentrer sur les choses simples, les fondamentaux et de mettre énormément d'intensité, d'engagement dans ce que l'on fait. Quitte à réduire la voilure parce qu'on est dans le dur, pour reconstruire notre rugby", prévient Aguillon.

Fin mars 2018, La Rochelle avait su, un temps, rebondir en prenant le meilleur sur une moribonde équipe de Bordeaux-Bègles. Mais là, c'est Toulouse et sa série d'invincibilité portée à 13 matches (dont 12 victoires) qui se présente.

"On se dit que c'est le bon match pour se relancer, plaide Rattez en adepte de la méthode Coué. Mais si on perd contre Toulouse, ce sera dur moralement. Mais on n'y pense pas trop. Tout est tellement serré que ça va se jouer à la dernière journée. Il ne faut pas s'avancer." Mais avancer.

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